La Femme aux Seins percés (Chikubi ni piasu o shita onna) (1983) de Shôgorô Nishimura
Prenant au pied de la lettre une réflexion de l'ami Gols - "ça manque un peu de Q dans Shangols" -, je me suis laissé tenter par cette petite oeuvrette japonaise à la jaquette plutôt prometteuse et à la durée (69 minutes) a priori joliment calibrée. Ne poussons pas le suspense plus en avant, si l'histoire est à peine plus intéressante qu'un scénario de Luc Besson, au niveau de l'érotisme on reste également plutôt au ras des pâquerettes. Nishimura a beau essayer de faire monter un peu la sauce avec deux trois petites dérives masochistes - le
perçage de téton, donc, ou celui d'épines (sans faute d'orthographe) de rose, franchement, il n' y a vraiment pas de quoi vous faire monter le sang aux joues (voyez je reste poli dans tous les cas). L'histoire met donc en scène une donzelle peu farouche qui n'a pas inventé la poudre de riz : un curieux admirateur lui envoie tous les jours des douzaines de roses rouges; notre homme se dévoile, donne rendez-vous à cette infirmière excitée comme une puce, la drogouille (le coup du chocolat fourré à l'alcool remplacé par un liquide agissant comme un diable sur la vessie), la fifille veut faire pipi et le séduisant nippon, po super bien éduqué, lui, la prend violemment dans les toilettes publiques. La fille est toute retournée (forcément) et surtout meurtrie, mais comme il lui offre un vison, pas rancunière, elle reprend vite le sourire (pauvre conne, va). Elle repose son fessier sur des bouées et donne volontiers une seconde chance à notre homme... Direction son appart, plus il l'attache, plus elle s'attache, la bougresse n'hésitant point à s'écorcher le dos sur un lit de roses ou par se faire faire pipi dans la douche pour le fun - elle est pas du genre à se révolter, c'est clair... Le but du jeu - faut que je conclue quand même - consiste, au final, à filer la fille à un barman pour qu'il l'enferme dans une cage : le client peut alors boire gratos et si l'envie lui prend, un soir, avec ses potes, mettre la fille sur une cible géante et tirer dessus avec des flèches - se font chier quand même les nippons pour inventer des passe-temps aussi couillons - sont bons à l'arc, sinon, c'est vrai. Notre infirmière soumise comme un roseau se rendra dans cette cave d'elle-même et franchement elle remonte pas dans notre estime. Du cul plutôt cucul, aurais mieux fait de me faire un Weerasethakhul pour la peine... ouarf...

