Satyricon (Fellini Satyricon) (1969) de Federico Fellini
Avouons-le sans avoir honte, le Satyricon m'a copieusement ennuyé, à un point que je n'aurais d'ailleurs jamais soupçonné quant à un film de Fellini. Ce défilé de tronches rigolardes et de décors grandioses mais sans âmes n'a pas provoqué en moi une once d'émotion. Je m'en excuse notamment d'avance auprès de ceux pour qui ce film est visuellement une référence, j'ai pour ma part très rapidement perdu le fil dans cette suite de saynètes avec, certes, "queue (ramollie) et têtes (hilardes)" mais où la mise en scène hénaurme du Maestro semble avoir totalement phagocyté la dimension humaine... A part essayer de m'extasier devant chaque superbe décor ou costume, cette dérive dans la Rome antique d'Escalope et d'Achille Talon (je suis peut-être imprécis sur les noms, mais faut aussi reconnaître que les deux jeunes "acteurs" sont absolument sans chair...) n'a provoqué chez moi absolument aucune passion... L'argent, le pouvoir, la débauche et l'Art dans tout ça ?: l'imagination fellinienne nous donne à voir des tableaux vivants où des phénomènes humains se trémoussent aux quatre coins de l'écran, tout cela est souvent plein de bruits et de fureur - ça éructe, ça pête, ça vocifère - mais cette adaptation très libre m'a rapidement fait perdre mon latin et surtout mon intérêt... Un post bien lapidaire, je le conçois, mais je laisse aux amateurs le soin de s'émerveiller et de théoriser devant ce film, pas du tout my cup of tea, disoli, ce sont des trucs qui arrivent... (Peut-être ces strings pour hommes, aussi... Bah, non, tout du même cela ne demeure qu'un détail.)