Vibrator (2003) de Ryuichi Hiroki

Voilà peut-être un film parfait pour tous les routiers japonais mais sinon... L'histoire de cette parenthèse amoureuse entre une jeune fille toute perdue qui vomit tout ce qu'elle avale (non, pas uniquement quand elle est contente, on est pas dans un sketch des Nuls, cela se prend diablement au sérieux) et un jeune routier décoloré est le genre d'histoire d'amour "super inattendue" qui doit avoir le vent en poupe en ce moment en Asie. J'allais plutôt passer de façon très nonchalante sur cette molle panade pensant que le réalisateur devait approcher la vingtaine, et ben il en avait presque la cinquantaine à l'époque, le bougre... Il a po grandi le type?... Ca commence pourtant de façon plutôt chaude, un petit coup tiré sur une couchette d'un camion dans un style ultra-réaliste, la caméra collant littéralement aux genoux des personnages (essayez de faire tenir deux acteurs, un caméraman, un preneur de son et un réalisateur dans une cabine de camion et vous comprendrez la gageure du bazar : c'est beaucoup plus que de la promiscuité, à ce niveau-là) et puis ensuite on continue avec des larmes des larmes et des larmes (elle est mal dans sa peau, la gâte, on est désolé pour elle...) et des routes nipponnes enneigées (ouais, cool). Les dialogues dépassent rarement le niveau de celui d'une discussion dans une cour de récré au collège, l'ensemble est définitivement gentillet et relativement consternant. Bon OK, je ne connais pas par coeur toute l'Histoire du Japon, mais là, on est quand même pas loin du ras du sol. Vibrator ? On parle po de la même chose, clair.