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22 décembre 2008

Pandora (Pandora and the Flying Dutchman) (1951) d'Albert Lewin

Pandora au départ a tout du grand film : une héroïne à la beauté fatale - Ava Gardner, pour laquelle je soupçonne que l'on ait inventé le rouge à lèvres -, un individu porteur d'un lourd secret - le troublant James Mason qui ferait passer Highlander pour un guignol de l'âge de Jeanne Calmant - et deux autres soupirants, l'un qui bat des records de vitesse au volant de son bolide, l'autre qui bat des taureaux de souplesse en maniant sa muleta. Un bord de mer méditerranéen forcément tragique, un technicolor d'une sombre beauté, une histoire d'amour vertigo-vertigineuse forcément émouvante... On ne devrait pas avoir trop de mal à être sous le charme, malgré un titre qui fait terriblement penser à des participants d'une course hippique...

pandora2

Franchement, dans les premières séquences, tout fonctionne : un homme fou amoureux de la douce Ava/Pandora se suicide quasiment en direct sous les yeux de la belle qui reste froide; celle-ci, à la suite d'un long périple en bagnole à toute blinde dans les petits lacets de la corniche, séquence plein de suspens et de tension, demande à un homme de sacrifier sa caisse (ce qui lui est le plus cher) pour montrer son amour - il s'exécute -; puis l'Ava/sirène de se jeter à l'eau pour monter sur un yacht et de découvrir que son curieux occupant, James Mason, le regard usé, peint un tableau où, inexplicablement, elle figure (c'est beau et troublant comme du Hitch).  Puis vient la légende de ce Hollandais volant - ce n'était donc point une sauce - qui nous ramène trois siècles plus tôt, l'histoire d'un homme maudit qui ne sera sauvé que si une femme donne sa vie pour lui... La parenthèse accordée à ce flash-back est poussive, Mason est coiffé comme Spock, c'est définitivement longuet et redondant... Et les problèmes commencent : on est pratiquement à la moitié du film et on a méchamment l'impression de tout savoir, de pouvoir même deviner à l'avance le contenu des prochaines séquences. Lewin a beau tenter de mettre du mouvement - le record du monde de vitesse en caisse sur la plage, la corrida -, la mise en scène reste souvent trop plate pour qu'on continue de plonger, les yeux fermés, dans ce récit... Il faudra attendre l'apparition d'une Ava dans une robe jaune, en parfaite symbiose avec le nouveau tableau peint par Mason (c'est son truc, la peinture à Lewin, après l'adaptation du Portrait de Dorian Gray...) pour à nouveau vibrer.

PandoraDutchman

Je ne cache point un bilan un peu en demi-teinte : deux acteurs absolument éblouissants, une photo colorée vintage, comme on les aime, un conte amoureux forcément tragique ,mais de lourdes baisses de rythme dans la seconde partie et une mise en scène souvent un peu trop convenue pour rester baba de bout en bout... Pour finir sur une note positive, gros respect au titre français, d'une sobriété parfaite...

lewin_pandora

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