Anna M. (2007) de Michel Spinosa
Le cinéma français manque quand même bien souvent cruellement d'ambition... Vous prenez une femme qui tout d'un coup devient à moitié starbée et qui ne cesse de harceler son ancien docteur et vous avez un scénario d'un thriller à la française... Elle se monte la tête toute seule, persécute le pauvre Melki qui n'avait rien demandé à personne, se lance dans des déclarations d'amour grotesques - deux-trois séquences sont même presque drôles tant la femme apparaît comme une véritable plaie - et on a l'impression d'avoir déjà vu 30 fois ce téléfilm. Seule consolation, la présence d'Isabelle Carré qui se donne complètement dans ce personnage paranoïaque : elle parvient à demeurer crédible dans cette histoire dont on se désintéresse très vite, un miracle. Ah, et puis aussi un petit air de Cocorosie pour la route, c'est tout le souvenir que l'on gardera de cette platitude terrible - et je ne suis même pas dur, pour vous dire.