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11 décembre 2007

Door III (Doa 3) de Kiyoshi Kurosawa - 1996

door3_6L'éditeur prévient au début que la qualité de la copie est mauvaise, ce qui est vrai (les photos ci-contre sont presque plus nettes que le film), mais il oublie de préciser que le film lui-même est assez moyen. Ben oui, un petit film du grand KK, c'est assez rare pour le mentionner, et là, il y a relativement peu de choses à sauver. Pour une fois, le scénario, brumeux comme il se doit si on connaît un peu les films étranges du compère, n'est pas transcendé par une mise en scène de grand niveau. Kurosawa semble pourtant poser les bases de son style (il y a même une scène de fantôme rigoureusement identique à celle de Kairo), mais ne parvient pas encore à trouver cette atmosphère si personnelle qui marquera ses futurs chefs-d'oeuvre. La lenteur légendaire de ses effets horrifiques ne suggère ici qu'un vague ennui peu effrayant, et on assiste bien souvent à une suite de scènes identiques : l'héroïne affairée, avec derrière elle l'ombre d'un fantôme ; puis, un gros plan sur le dos de l'héroïne, et sa tête qui se tourne doucement pour regarder le fantôme. Une sorte de Nakata au ralenti, voyez ? C'est bizarre, d'ailleurs, de s'apercevoir que la marque de fabrique de Kurosawa peut donner aussi bien de grandes choses que des ratages : ici, les apparitions des spectres n'effraient pas, mal cadrées, mal rythmées.

door3_2Reste qu'il y a de bien belles qualités par-ci par-là. Le scénario est plutôt futé, même s'il hésite beaucoup entre plusieurs pistes : on passe d'une variation sur le thème de Nosferatu (fascination érotique, virus qui se transmet par un baiser mortel, on n'est pas loin du film de Herzog) à une trame presque romantique sur la maladie (belle scène finale, rythmée par une musique hermanienne et un ballet de corps lentissime), en passant par une métaphore sur l'ambition (pour se hisser à la tête de sa compagnie d'assurances, l'héroïne va devoir littéralement bouffer les autres, et utiliser sa puissance érotique surnaturelle) et un film de fantômes classiques (on pense beaucoup à Night of the Living Dead dans les décors). De plus, Door III a le courage de mettre en avant une héroïne très peu sympathique, uniquement tournée vers son ambition carriériste, prête à tout pour parvenir... Quelques idées font sourire, comme ce pauvre gars qui se prend un camion en pleine tête, ou l'impressionnante façon qu'a KK de filmer des "femmes sous influence", silencieuses, figées, spectrales. A part ça, c'est morne plaine et bâillement poli.

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