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16 octobre 2007

3:10 to Yuma (2007) de James Mangold

18790631_w434_h_q80Le western est mort depuis Unforgiven, mais cette tentative sur le thème "ramener une sale ordure à bon port en traversant des territoires hostiles" reste d'un très bon niveau. Plusieurs raisons pour cela: déjà Mangold booste à mort son montage et n'est jamais avare de changement de plans; sans que cela tourne à la démonstration, il faut avouer qu'il réussit un western relativement musclé à l'image des attaques de diligences où il fait preuve d'une certaine maestria pour changer les points de vue et dynamiser sa séquence. Ensuite, je n'ai pas vraiment une grande sympathie pour Russel Crowe mais au jeu du l'homme satanique et manipulateur, violent mais sport, il s'en sort avec les honneurs, tout comme son partenaire Christian Bale, hautement crédible dans la figure de ce rancher un peu trop honnête. Le film repose à l'essentiel sur leur relation, haine, connaissance, appréciation, respect, complicité, foutage de gueule, tout y passe, le personnage de Crowe étant particulièrement doué pour jouer au serpent et se faire imprévisible. Enfin, il est toujours bon de retrouver ces grands espaces américains le temps18791957_w434_h_q80 d'une ballade au soleil. On n'échappe pas à deux trois figures imposées du genre, la fille facile du saloon, le gamin prêt à tout pour sauver son père, l'attaque d'Indiens, la horde sauvage des gars qui veulent à tout prix sauver leur chef (à retenir surtout le personnage joué par Ben Foster (vu dans 6 feet) qui compose superbement son rôle de petite-frappe tête-à-claques à flinguer sur le champ), la mine d'or dans laquelle triment des Chinois,... qui apportent pas forcément toujours grand-chose au récit mais qui sont autant de jalons dans ce parcours initiatique entre les deux hommes: si Bale est prêt à tout pour être à la hauteur de sa mission de départ (ramener cet enfoiré de Crowe à 3.10 dans la petite gare de Yuma pour qu'il prenne un train qui le conduira directement en prison), la frontière qui sépare les deux hommes n'est jamais complètement étanche, le dialogue semblant toujours possible. Une fin à rebondissements un peu trop maline mais l'ensemble reste solide.

 

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