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10 juin 2007

Pas de Repos pour les Braves d'Alain Guiraudie - 2003

1Même si je reconnais à Pas de Repos pour les Braves une originalité de ton très sympa, même si je prends note de l'arrivée d'un nouveau ton dans le pâle paysage du cinéma français, je n'ai pas été très convaincu par cet objet étrange et décalé. Tout y est pourtant pour faire un film comme je les aime : mépris total de la logique dans la trame, humour distancé assez proche d'un Tati, bon sens du cadre et du paysage. Les dialogues sont absolument parfaits ("Pour accéder à un poste de veilleur de nuit, faut se lever matin", c'est pas mal), et on est souvent amusé par ce ton en dehors de tout schéma, qui brouille complètement les pistes de la narration classique, fait mourir un personnage trois fois, organise des courses-poursuites dans la campagne landaise (où les villages sont rebaptisés Buenos-Aires ou New-York), met en scène des orgies dans des bistrots paumés.

 

Mais à trop vouloir s'amuser avec les frontières du rêve et de la réalité, Guiraudie finit par faire tout et son3 contraire, et on se dit à chaque scène qu'il aurait pu tourner une toute autre scène sans casser son film. Manque la nécessité, voilà. Il y a sûrement un secret dans ce film que je n'ai pas su voir, un secret a priori cinéphile : les références du gars vont autant aux délires du Bertrand Blier de Buffet Froid qu'aux films de genre à la française genre Verneuil ou Boisset, tout en gardant un oeil sur le cinéma américain (thèmes de westerns ou de films de gangs, noms des personnages (le principal s'appelle Johnny Got)). Mais ce secret m'est resté opaque. Un moment agréable, qui va m'inciter à me taper les autres films de Guiraudie pour en savoir plus, mais un peu frustrant aussi.

Commentaires
G
Ah ben non alors, mauvais exemple. Carpenter est à mon sens un des artistes les plus politiques du moment, et The Thing est beaucoup plus qu'un film commercial et purement formel : j'y vois pour ma part un essai très théorique sur la communauté, et sur le "phagocytage" d'un corps étranger sur un groupe fermé (que ça serait une image de l'Amérique des années 80 que ça m'étonnerait pas). En plus, il y a là-dedans ces aspirations quasi-métaphysiques sur la part d'altérité contenue en chacun de nous, sur la dégradation de l'humanité face à la robotisation, etc. Bon, sans vouloir jouer aux intellos, je trouve que The Thing est d'une immense profondeur.<br /> Et qui plus est, ce qui en fait un réel chef-d'oeuvre, c'est que Carpenter sait parler de ces choses très sérieuses à l'intérieur d'une forme très spectaculaire et en affet commerciale. <br /> J'ai fait une critique de ce film, là : http://shangols.canalblog.com/archives/2006/07/16/2305153.html
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M
Bon prenons un exemple : Le remake de The Thing de Carpenter. Chef d'oeuvre du genre et du maitre (Ah, la scène d'ouverture avec le chien et l'hélico !). Mais y'a-t-il une necessité ? Ou n'est-ce pas un exercice de style commercial (commercial veut ici juste dire "qui se vend" et n'a rien de péjoratif). Un pur exercice formel ? <br /> Et de toute façon, 2001 m'emmerde :) ...<br /> <br /> Bien votre blog aussi. Des vraies critiques (ie : par des gens qui savent de quoi ils parlent) et pas de cirage de pompe consensuel. C'est suffisamment rare pour être signalé. Je vous linke aussi :)
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G
"Les films de genre ne répondent à aucune nécessité particulière (sinon faire de l'argent)."... oulà voilà une phrase définitive qu'il importerait de tempérer (là, comme ça, parce que ça me vient : 2001). En tout cas, merci pour tes commentaires, je te rajoute dans les liens parce que j'aime bien ton écriture. Félicitations pour ton blog, camarade.
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M
Mea culpa. C'est "du soleil pour les gueux" qu'il faut voir. Impérativement. <br /> Les films de genre ne répondent à aucune nécessité particulière (sinon faire de l'argent). Paradoxalement, ils sont peut-etre le pan le plus interessant du cinéma.
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G
Non non, celui-ci est bien un long métrage (1h40) ; tu dois confondre avec Du Soleil pour les gueux, qui fait une quarantaine de minutes. <br /> Pour moi, je trouve que la nécessité et l'urgence sont les conditions sine qua non pour faire un grand film. Comme dit Rilke, en gros hein, "ne sois artiste que si tu sens que tu mourrais si tu ne l'étais pas". Ca claque, non ?
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