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22 avril 2007

Femmes (The Women) (1939) de George Cukor

Femmes au bord de la crise de nerfs, genre de Desperate Housewives vintage 1939 en 1000 fois plus explosif (avec une vraie mise en scène, et mieux joué...), The Women déchire, pour peu qu'on se laisse emporter par cette hystérie collective pendant 2h15.

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Le moins qu'on puisse dire à propos de Cukor c'est son sens inégalé du rythme: les 10 premières minutes (les 2h05 suivantes aussi mais on s'est habitué) sont un festival d'enchaînements, de dialogues à 3000 à l'heure, on ne sait pas vraiment qui est qui, qui raconte quoi sur qui, ça parlotte dans tous les sens, la caméra se fait plus mouvante que sur des montagnes russes, un véritable tourbillon cinématographique de folie... Finit tout de même par émerger de ce maëlstrom féminin l'info suivante: Mr Haines trompe sa femme. Comme ça gossipe à fond les grelots, toute la ville et, finalement, même l'intéressée, apprend la nouvelle. Si ce cancan rend on ne peut plus triste la pov Mrs Haines, qui pense en plus à sa chtite fille, on ne peut pas dire que le reste des gonzesses ne se délecte pas de cette nouvelle croustillante. Malgré les conseils avisés de sa mère, la Haines, encore amoureuse mais le coeur en larmes, se rendra à Reno pour divorcer dans les plus brefs délais. Ca veut po dire qu'il n'y aura point de deuxième manche et la revanche flotte à l'horizon. Cette partie à Reno vaut son poids en cacahuètes notamment dans le fight d'anthologie entre la délicieuse Paulette Goddard et la fougueuse Rosalind Russel - incapable de bout en bout de garder sa langue dans sa poche...

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Sur un rythme trépidant (à peine ralenti par un défilé (en couleur!) au milieu du film vraiment pesant et pas vraiment d'un grand intérêt (ouais la mode en 1939, c'était po ça...)), le spectateur reste abasourdi par une telle maestria, chacune des femmes se donnant corps et âmes dans ce film 100% féminin (un monde sans homme, on peut pas dire que c'est vraiment reposant, mais cela comporte une vraie bouffée de fraicheur, eheh): on est presque parfois à la limite de l'excès dans le jeu (Marjorie Main, Lucy, ou Mary Boland, la comtesse sont un peu too much, mais passons), d'autres tenant parfaitement leur rang: Joan Fountain est délicieuse en midinette qui pardonne tout, Joan Crawford est vénéneuse en femme spécialisée dans les hommes mariés - Norman Shearer dans le rôle principal de la femme trompée qui finira par sortir ses griffes ne m'a convaicu qu'à moitié mais ne faisons point la fine bouche. Cukor est-il le roi de la comédie? Il mérite en tout cas une place sur le trône, dans ce monde de femmes.

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Commentaires
M
C'est vrai qu'il est bien ce film.
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