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27 mars 2007

Top Hat de Mark Sandrich - 1935

060223_cb_topHatEXRendez-moi Gene Kelly ! Que dire de ce Top Hat poussif, lourdosse, fâde, jamais joyeux comme ont pu l'être les grandes comédies musicales hollywoodiennes ? Je ne sais pas d'où sort ce Mark Sandrich, mais l'évidence est qu'il ne connaît absolument rien au genre : rythmes affreusement pauvres, dialogues laborieux, direction d'acteurs inexistante. Avec lui, la caméra désespérément figée semble filmer en deux dimensions, à cause de la platitude des décors, du peu d'inspiration des chorégraphies. Fred Astaire, trop technicien dans ses danses, et trop grimaçant dans ses scènes de comédie, alourdit encore plus un scénario indigent, reposant sur une seule idée : un quiproquo qui fait long feu, et que n'importe quel autre scénariste aurait traité comme un simple rebondissement de trois minutes. Sandrich, lui, en fait 1h40, et c'est laborieux, allangui, jamais drôle. Le gars ne sasjff_01_img0500it jamais quand couper une scène, et on assiste à un naufrage dans les tempos sur toutes les fins de scènes, où les acteurs semblent perdus dans des plans qui auraient dû se terminer 5 secondes avant.

On sourit gentiment à cette légère ambiguité sur les relations entre les couples (l'échangisme est abordé doucement, sans bruit), et à ce personnage d'épouse blasée qui regarde une autre femme se laisser séduire par son mari. Mais à part cette subtilité, qui n'est d'ailleurs pas menée jusqu'au bout de sa logique, le film se traîne désespérément. Les chorégraphies sont plates, avec ces espèces de ballets ringards trop préparés, manquant de fantaisie, trop carrées. Bien qu'engoncée dans des robes ridicules, Ginger Rogers, dans les parties dansées, s'en tire un peu mieux que son partenaire, elle est un peu plus libérée dans ses mouvements, apporte une touche supplémentaire d'humour. Mais tout ça donne l'impression d'un film sous vide avec la mention "prêt à livrer" collée sur l'étiquette. Un naufrage, qui permet tout de même de se rappeler l'immortel génie d'un Gene Kelly, qui, lui, savait faire voler en éclat tous les cadres, toutes les conventions de la danse, et savait surtout ce qu'était la légèreté. Ca, un classique ? Au secours !

Commentaires
G
Quand tu veux !
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K
et même deux fois plutôt qu'une ! à cause du ton bien sûr, très shangolien, quand on n'aime on y va pas avec le dos de la cuiller, à cause de l'effet ping-pong aussi, parce que c'est tjrs sympa d'avoir un avis autre que le sien, et qui ne soit pas tiré de ces sites pros un peu trop politiquement correct à mon goût. ceci dit, ca ne m'empêchera de penser que sur ce coup t'as tout faux, top hat c'est quand même le must en matiere de musical, ca fuse de partout, c'est pêchu quoi que tu en dises, ca percute côté dialogues, c'est drôle et bon enfant, bref ca remplit completement sa mission, celle de donner du fun. Maintenant en ce qui concerne gene kelly, c'est clair qu'au nivo du stamp, du stomp etc.. le mec était une pointure, mais bon et d'une, perso les acrobates ne m'ont jamais fait grimper les rideaux, et de deux, hormis singin'in the rain, je n'ai rien vu dans sa filmo qui ne le mette pas en valeur .. au plaisir l'artiste, pas vexé le gars, mais sache qd même qu'un de ces jours je prendrai ma revanche
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