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12 mars 2007

Bobby d'Emilio Estevez - 2007

18675361Nous devisions pas plus tard qu'hier, à propos de Babel, des clichés au cinéma. Eh bien, j'ai déniché LE film-cliché par excellence. Bobby est une suite ininterrompue de clichés cinématographiques les plus éculés, on en reste rêveur. Quelques exemples pris au hasard : Anthony Hopkins en majordome vieillissant ; une chanson larmoyante de Simon & Garfunkel pour exprimer la contre-culture en 68 aux USA ; deux stars féminines sur le retour qui se regardent dans un miroir ; Laurence Fishburne en vieux sage ; une pleiade d'acteurs vivant chacun sa vie pour fusionner autour d'un évènement historique (marre des films de groupe, un peu) ; une fin de film sur le drapeau américain symbole de fraternité... clichés, clichés, clichés...

Tout est raté dans ce film, voire un peu putassier. Se servir d'un évènement comme la mort de Robert Kennedy pour nous balancer de telles niaiseries laisse quelque peu à désirer. Impossible de croire en la sincérité d'Estevez, quand la maladresse et l'utilisation de procédés son18675360t hissées à un tel niveau : ce n'est pas en montant un discours pacifiste (certes joli) de Kennedy sur 300 figurants pris en plein drame qu'on dit quelque chose sur l'espoir, les frustrations, ou les rages d'un peuple ; ce n'est pas en envoyant de la joulie musique sur une femme qui pleure qu'on obtient de l'émotion : ça s'appelle des ficelles, du tire-larmes, de la manipulation, et je dis non merci. Pour faire sens, pour commencer à raconter quelque chose, il aurait fallu une autre réflexion sur ce qui a constitué ce moment intense de l'Histoire américaine. Ici, Estevez, de façon trop voyante, se contente de s'extasier sur son casting impressionnant, en oubliant qu'il ne suffit pas de réunir des acteurs connus pour faire un bon film. Les comédiens n'ont absolument rien à jouer, cantonnés qu'ils sont à de petits caméos de quelques secondes, et ont l'air bien peu passionnés par ce film de débutant, ni fait, ni à faire. Estevez filme comme on va à un feu d'artifice : whaou la belle bleu18657261e (Helen Hunt), youpi la belle rouge (Heather Graham), mate la grosse fusée (Martin Sheen)... Si on ajoute à ce laisser-aller dans la direction d'acteurs une totale incompréhension de la musique (Estevez la dissimule, en a presque peur), un montage à vau-l'eau et une tendance à la laideur totale quand il s'agit de filmer les femmes (Sharon Stone et Demi Moore doivent être en procès contre ce gars, c'est pas possible), on se rend bien compte que Bobby est atterrant. Tous les poncifs y passent, du trip à l'acide archi-vu au couple en crise aux mines concernées, du Mexicain victime du racisme mais qui reste vaillant à la chanteuse sur le retour et donc alcoolo ; le naufrage devient total avec le générique de fin, qui montre en roublard des photos de l'alibi-Kennedy qui aurait bien mérité un autre hommage. Une horreur.

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