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7 février 2007

Combat sans code d'Honneur (Jingi naki tatakai) (1973) de Kinji Fukasaku

L'après-Hiroshima laisse un pays livré à lui-même où les différents clans de Yakuza ne cessent de régler leur compte. Dès la séquence d'ouverture dans un immense marché, lorsque nos amis les G.I. décident de violer une fille qui passait par là, on assiste à de violentes bastons en bonne et due forme, filmée avec une caméra ultra virevoltante qui colle constamment à l'action: c'est là décidément toute la marque de Fukasaku, dont la caméra vit avec ses personnages.

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On retrouve ces arrêts sur image sur chaque présentation de personnage - et sur chacune de leur mort aussi - avec une musique qui fait "pinpinpin!"- ce qui n'est po sans rappeler un certain Kill Bill. L'histoire pour faire court est, dans une première partie du film, un réglement de compte entre le clan Yamamori et le clan Doi dont va faire les frais notre héros, Shozo Hirono qui fera un second petit tour en prison pour meurtre. Il est celui qui apparaît comme le seul garant (si je puis dire) du code d'honneur, n'hésitant jamais à payer de sa personne pour sauver le clan Yamamori, même si dans la seconde partie du film, plus brouillonne, on l'on assiste à de multiples réglements de compte entre les différents sous-chefs du même clan, il décidera finalement de jeter l'éponge en partant la tête haute: il y a définitivement quelque chose de pourri au royaume du Japon, et notre ami Hirono, las des multiples trahisons, délations et sacrifices, finira par péter un plomb à l'enterrement d'un des derniers sous chefs. On aura droit au passage à un joli coupage de doigt, un hara-kiri assez gore et d'innombrables coups de feu faisant exploser des corps. Si on est limite à prendre des notes pour savoir qui est qui, la maestria de la mise en scène de Fukasaku reste tout de même impressionnante, la caméra ne se posant qu'en de rares instants. Juste une ou deux petites scènes d'amour tariffé pour passer le temps, dans ce monde d'hommes qui ne cherchent que le pouvoir et la mise à mort de leur adversaire coûte que coûte. Le chef Yamamori est en cela un bel exemple de pourriture, n'hésitant point à pleurer pour s'attirer la pitié et garder la mainmise sur les différents traffics (drogue, armes..), et finissant par trahir tous ceux qui l'aident - rah bel exemple pour la jeunesse, tiens.

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La bombe d'Hiroshima semble avoir fait exploser toute morale au royaume du soleil levant, les chiens-yakuza sont lâchés et s'en donnent à coeur joie. Du cinéma coup de poing on dit, non?

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