Permanent Vacation (1980) de Jim Jarmusch
Ce premier film de Jim Jarmusch nous propose une errance dans des ruines newyorkaises, avec une bande son assez lourdingue et quasi omniprésente d’avions, de bombes qui tombent et de cloches… Ben le gars du titre il est en vacances permanentes et à tout prendre on croit comprendre qu’il se fait un peu chier : il danse sur deux-trois notes de jazz avant de s’écrouler, lit à sa copine Maldoror de Lautréamont mais bon il en a fait le tour, décide d’aller prendre l’air et croise un jeune gars dans un décor détruit qui se croit au Vietnam et se jette de partout, une fille hystérique aussi sur des escaliers, se tâte pour savoir s’il va rentrer dans une salle de ciné pour voir The Savage Innocent mais comme l’ouvreuse lui fait un résumé à deux balles, il ressort, croise un joueur de sax qui lui joue quelques notes et au petit matin décide de s’embarquer pour Paris même s’il se fait pas trop d’illusion sur ce qu’il va y trouver ; il repense à la lettre qu’il a écrite à sa copine en se disant que bon il y a po grand-chose à expliquer de toutes façons. Que l’image soit cradasse, passe encore, mais enfin ça donne po forcément envie de passer ses vacances avec Jarmusch. Un coup d’essai, on va dire, qui n’a rien de cultissime…