Arabesque (1965) de Stanley Donen
Arabesque a tout du James Bond du pauvre malgré le sublime éclat de la Sophia et l'impeccable Gregory Peck. Une pauvre histoire de parchemin à déchiffrer, 3 ou 4 groupes d'espions, un assassinat, rien n'est crédible et on perd vite le fil de cet imbroglio. On a d'yeux que pour le sourire et les jambes de la Sophia couverte de Dior et pour le flegme du Peck qui a de beaux restes à 50 ans. Sinon...
On est en plein dans les années 60 et si le kitschouille apparaît dès le générique, Donen s'en donne à coeur joie dans quelques passages psychédéliques: si la séquence de nos deux fuyards qui trouvent refuge dans le zoo de Londres, avec musique de circonstance dans chaque pièce, fatigue assez vite (il y a un plan sur une girafe qui a l'air de sortir du Père Noël est une ordure...), celle où Peck, après avoir reçu un sérum de vérité, pète un plomb, est un tantinet plus amusante: scènes d'hallucination (le buffle avec les lumières rouges, Donen sous acide...), corrida avec les voitures (une petite reminiscence d'Un Singe en Hiver ?), circulation en vélo à sens contraire provoquant un gros carambolage, on n'est pas dans la dentelle mais au moins Donen va jusqu'au bout du délire. Pour le reste, on est quand même à un niveau très potache (blagues molles, scènes clichés (une chtite scène de douche, une séquence d'espionnage sur un terrain hippique, des durs très lourds et cons comme des brosse à reluire, jusqu'à la scène finale où nos deux héros, à la 007, goûtent enfin un moment de tranquillité et de tendresse apaisée sur une barque avant de tomber à l'eau - rires)... Dommage d'autant qu'il enchaînera avec Two for The Road pour lequel j'ai un gros faible.