La Route (Dalu) (1934) de Yu Sun
Film muet avec quelques effets sonores (3 chansons, des bruits de foules, et des djoingggggs)
6 potes qui n'ont pas grand-chose à faire décident de participer à la construction d'une route: c'est à la fois utile et en plus c'est patriotique parce que cela permet d'acheminer les troupes chinoises sur le front contre les Japs. Moi , je pensais que c'était un taff de forçats, ben non en fait, eux ils se marrent du matin au soir à casser des cailloux et à trainer un rouleau qui pèse vingt tonnes - comme dirait Bernadette Chirac, et nous pendant ce temps-là en France c'est la décadence... Sacrés rigolos qui font la connaissance des deux filles du patron du resto et ça flirte grave. Celles-ci vont même les voir pendant qu'ils se baignent NUS dans la rivière - indécent... Ca déconne, ça conte fleurette, la route avance, mais les deux enfoirés de contre-maîtres, Saddam Hussein et Pierre Desproges (bizarre de les voir ensemble) se vendent au japs: ils doivent évacuer tout le monde avant la fin de la route et pour emporter le morceau ils paient un super resto à nos 6 gars, qui sont les leaders on peut le dire. Mais ceux-ci ne sont point dupes, ben tiens, et comme ils refusent, ils sont enfermés, attachés -l'un d'eux est même crucifié- et battus avec 30 coups de fouets... Rah les lâches. Coup de bol, les deux gonzesses veillent et grâce à de super subterfuges elles parviennent à rendre Saddam hors d'état de nuire et elles mobilisent tout le monde pour libérer les héros qui 3 secondes plus tard se remettent à finir la route... Mais là, coup de Trafalgar, un avion Jap attaque nos amis les travailleurs et tout le monde meurt sauf l'une des soeurs. Ca jette un froid. Seulement la soeur lance un "Non, ils ne sont point morts!!!", et là tout le monde ressuscite pour achever cette putain de route. (Même mort, tu dois encore en chier pour la patrie, c'est un peu la morale du truc).
Sun Yu (dont je vais finir par devenir le spécialiste mondial) nous gratifie d'un film énergique, avec quelques moments à la cool notamment entre les deux soeurs ou dans la complicité des six qui virent un peu à la publicité pour un dentifrice parfois mais c'est de bonne guerre. Ah la bonne époque du cassage de pierres tout de même...!