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Shangols
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GODARD Jean-Luc 1 2
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
5 octobre 2006

Printemps dans une petite ville (Xiao cheng zhi chun) (2002) de Tian Zhuangzhuang

smalltown2_1_Remake d'un film de Mu Fei (1948) -po vu- cette version à 2 km/heure est assez envoûtante, portée par 3 acteurs d'une grande sobriété (mention spéciale à Jingfan Hu, pas une beauté exceptionnelle mais énormément de classe) et filmée avec des travellings d'une discrétion infime. L'histoire est assez banale, un homme, Liyan, d'une trentaine d'année, revient dans son petit village 10 ans plus tard, juste après la guerre (il est maintenant docteur à Shanghai) et retrouve son ami d'enfance, Zhichen dans une toute petite forme. Le truc c'est que Zhichen s'est marié il y a 8 ans avec l'amour de jeunesse de Liyan, Yuwen, et qu'ils font chambre à part depuis plusieurs années.

Les retrouvailles entre les deux anciens amants est pleine d'up_3_1_ne pudeur toute asiatique, ils se frôlent, se tournent autour, cherchent à comprendre pourquoi ils en sont arrivés là et l'on se demande bien comment tout ça va finir... Leur complicité éclate le jour de l'anniversaire de la petite soeur de Zhichen (petite donzelle de 16 ans toute pimpante qui n'a d'yeux que pour Liyan) lorsqu'ils décident de jouer aux 324 jeux à boire chinois - une anthologie, la grande scène du film... Forcément ils finissent dans un sale état, Liyan a beaucoup de mal à se contenir et le pauvre Zhichen, malheureux comme du lichen, décide le lendemain d'avaler 24 somnifères. Mais Liyan est pas docteur pour rien, il le sauvera et repartira sur la pointe des pieds. Rien ne semble être arrivé, Yuwen reprend sspringtime_in_a_small_town_4_1_a broderie - si ce n'est que maintenant elle a décidé sciemment de vivre avec son mari- et Zhichen coupe les branches mortes d'un arbrisseau, symbole de son nouveau départ.

Une mise en scène pleine de tact et de fluidité, quelque peu trop prudente parfois, avec de magnifiques scènes à la bougie en intérieur (celles en dehors de la maison, au début, manquent en revanche cruellement de lumière) qui font de Zhuangzhuang Tian un réalisateur chinois à suivre - même s'il a plus de 50 ans le bougre.

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