LIVRE : Le Voleur et les Chiens de Naguib Mahfouz - 1961
Grande est ma tristesse de voir l'un des plus grands disparaître, Mahfouz dont j'ai toujours été un grand lecteur assidu ayant tiré sa révérence. Certes au côté de sa sublime trilogie ce petit opus ne paye pas de mine même si comme le rappelle le 4ème de couverture on retrouve les personnages essentiels de l'univers du génie arabe: la prostituée au grand coeur, la femme adultère, le petit bourgeois pavenu et surtout cette figure du bandit, ce voleur qui se jette à corps perdu dans la gueule du loup. Calculateur mais souvent maladroit, cet homme que l'on retrouve à sa sortie de prison accumule les gaffes (il tue 2 innocents sans régler leur compte aux individus qu'il voulait faire tomber) et plonge peu à peu dans l'Enfer à l'image de ce dernier passage dans le cimetière. Toujours le style et les dialogues perfectement fluides de Mahfouz avec quelques phrases d'une gentille délicatesse ("Je te cacherai dans la prunelle de mes yeux"). Cet écrivain prodigieux a sa place au Panthéon de la littérature depuis bien longtemps. Bon c'est clair, lui, il me répondrera po - jamais bol, moi.