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3 septembre 2006

Vers le Sud (2006) de Laurent Cantet

04_vers_le_sud_1_Je dois avouer être un grand fan de Ressources Humaines, tenant la confrontation finale entre le père et le fils comme l'une des scènes les plus fortes du cinéma français de ces dix dernières années (ça mérite une liste oui...). Un cinéma de fiction ancré dans le social d'une justesse rarement atteinte. Un peu déçu par l'Emploi du temps, j'étais assez curieux de savoir ce qu'il ferait sur ce thème (très peu traité) de la prostitution masculine dans les pays dits défavorisés: oui les quadras et quinquas de notre cher occident, hommes et femmes, se valent bien... malheureusement.

Et ben ça tombe un peu à plat. Trois portraits de femmes, la fataliste désabusée (Rampling, toujours nickel), la jouisseuse forcenée (Louise Portal, loin de sa maison au Canada) et la naïve libérée (Karen Young) qui manquent au final un peu de relief comme si Cantet s'était refusé à la moindre prise de position. Certes c'est louable, mais on a du mal à vraiment comprendre de l'intérieur les motivations profondes de chacune d'elles, malgré leur confession face caméra. Ca existe, c'est comme ça, il y avait les frustrés mâles, bienvenue aux frustrées femelles et... ? Rendant obscur volontairement le personnage du gigolo haïtien (pourquoi a-t-il vraiment été assassiné?) comme pour illustrer le fait que ces femmes ne pourront jamais vraiment comprendre ces bimbos-hommes (le mot est nouveau dans le dico j'en profite), levers_2_1_ spectateur finit par ne s'attacher à aucun personnage et son regard de glisser jusqu'au dénouement final où deux des protaganistes finiront par prendre la fuite (l'une pour rentrer chez elle, l'autre pour poursuivre ses "aventures")... On finit par être aussi frustré que les personnages car il y a ici pas grand chose pour faire avancer le schmilblick: de bien beaux paysages sur ma nouvelle télé extra large mais en place d'un film social, on a plus eu l'impression d'assister à un joli défilé d'images de vacances. Dur. Dommage pour Cantet quand on connaït l'étendue de ses ressources dont il a fait preuve auparavant. A ne pas avoir voulu prendre son thème à bras le corps, le spectateur finit mal étreint.

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