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1 septembre 2006

Le Temps du Loup de Michael Haneke - 2002

18363600Sur 9 films, Haneke a fait 8 merveilles, ce qui, vous le reconnaitrez, n'est pas si mal. Le Temps du Loup est le 9ème, et il est assez raté. Non pas par la mise en scène : une fois de plus, la sécheresse de style du gars fait son effet, il maîtrise parfaitement l'écran, en le remplissant progressivement de détails. Sa conception de l'espace, toujours originale et intelligente, est une fois encore très pertinente, comme son utilisation de tous les "tabous" du cinéma (le noir complet, le son inaudible, le hors-champ, la mort réelle en gros plan). Ce film-là est tout à fait digne, au niveau de la réalisation pure, des autres créations du maître, et on reste bluffé par cette insolence et cette solitude stylistique (wahouuu) qui a fait sa gloire.

Non, ce qui ne marche pas, c'est que cette fois le mystère habituel de Haneke devient opacité. J'aime autant vous dire que quand Haneke se lance dans la science-fiction, on est plus proche de Tarkovski que de Cameron. Son scénario montre un groupe d'hommes, de femmes et d'enfants qui se constitue après u18363909ne mystérieuse catastrophe (famine ? maladie ?). Dans de vagues rappels du Malevil de Barjavel, on découvre cette micro-société, faite de bassesses ou de noblesse, de sacrifices ou d'égoïsme, qui se bat pour survivre dans une gare de campagne. Bon. L'ennui, c'est qu'on ne voit pas du tout ce que Haneke a bien pu vouloir dire par là. On comprend bien qu'il est question de perte d'humanité, de reconstruction intime et politique. Mais le film reste très abscons, beaucoup moins direct que les autres films du gars. Du coup, on s'ennuie un peu à chercher les signes qui pourraient faire sens. Et Haneke aussi a l'air de les chercher. Perdu dans cette volonté de cacher les choses à son public, il en oublie de dirige18363911r ses acteurs. Il y avait pourtant du matériel : Huppert (qui est la seule à être bien), Chéreau, Dalle, Gourmet... Cantonnés à de minuscules rôles trop symboliques pour éviter la caricature, ils se contentent, c'est évident, de suivre les consignes du réalisateur, sans en comprendre la finalité. La trame part dans tous les sens (l'enfance assassinée, la maternité, le racisme, la survie, le communisme, la société...), et les promesses de la magnifique première scène (hanekienne en diable) ne sont pas tenues.

Tant pis : Haneke reste l'immense réalisateur de 8 merveilles.

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