Subway (1985) de Luc Besson
Comme Gols m'a laissé les clés de la maison autant en profiter.
Ah Subway, voilà un autre film mythique pour que mes étudiants découvrent la culture française: aujourd'hui le métro (si, ça compte).
Subway c'est avant tout des dialogues écrits de main de maître. Que de répliques immortelles: "Tu nous gonfles avec des tagada-tagada", "Police, menotte, prison", "Chier, merde... non c'est vrai des fois tu fais chier", "Super gros Bill", "Un petit bouquet!"... Bref de la grande littérature et on retrouve a chaque scène le style shakespearien de Besson. Un scénario qui tient sur une nappe - ce qui est déjà beaucoup pour le Besson, des acteurs aussi figés que dans une B.D. (Galabru, même en restant sobre, en fait des tonnes, Anglade tire toujours la tronche et signe sûrement son plus mauvais rôle, Bacri a des cheveux et Lambert est vraiment mal peigné...), que du bonheur!
Bon soyons sérieux, j'ai vu ce film dans une période pré-acnéenne (ne renions pas nos goûts de jeunesse, même si...) et Besson reste un grand faiseur d'histoire pour les 12-14 ans. Le problème étant que les gens murissent et pas ses films. Roh, Subway reste une brave potacherie sympathique, aussi lisse que le visage d'Adjani. Avec juste un moment de grâce quand la musique de Serra s'arrête et qu'une petite chanson de Rickie Lee Jones plane.
Autres commentaires très intéressants: notez le nombre de fois que les gens commandent ou boivent un café: ils ne branlent que ça et Besson n'a vraiment pas grand chose d'autre à dire. Mes étudiants auront malgré tout progressé: ils savent maintenant où est le métro et qu'en France, on bosse pas, on passe son temps en pause café. Ils nous boufferont les Chinois, c'est clair.