Roma (2004) d'Adolfo Aristarain
Ce film argentin est fort sympathique, mais on peut pas dire qu'il va revolutionner le cinéma: un peu comme Nos Meilleures Années, on a un casting assez jeune et talentueux, un ton autobiographique sincère, honnête et juste mais la mise en scène est tellement plan plan (et pis 2h30) que le facteur sympathie se dilue un peu dans le temps.
Un écrivain sur le départ (avec un sale caractère) confie son autobiographie au fils espagnol de Francis Lalanne (des physiques durs à porter). On a droit alors à un film qui se déroule en un long flash back : ses parents amoureux (super rares à notre époque), la mort de son père, la confiance donnée par la mère (qui s'appelle Roma... le début du film se passe en Espagne mais le flash-back en Argentine... je vous explique quand même), et pis les premiers flirts, celle qu'on aime mais elle pas trop, celle qu'on aime sexuellement mais elle beaucoup (ça finit souvent avec une tentative de suicide avortée, de sa part à elle, of course), la fin des années 60 en Argentine (ça bouge mais bof), l'exil en Espagne et le retour en 72 en Argentine pour la mort de sa mère, qui se conclue par une raclée donnée par une milice (il a des amis activistes... de gauche) Dit comme ça, ça passe vite... le scénario aurait tout de même eu besoin d'être un peu dynamité pour, sans vouloir briser la nostalgie et la douceur qui se dégagent de l'ensemble, ne pas faire tomber nos paupières. Gentillet quoi.