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28 avril 2006

Punishment Park (1971) de Peter Watkins

puniAh voilà à quoi devrait ressembler le cinéma indépendant américain!

Watkins met les pieds dans le plat dans cette fable qui ressemble comme 2 gouttes d'eau à un documentaire: les Etats-Unis sont en guerre au Vietnam, et tous les rebelles, les contestataires ont le choix: des années de prison ou Punishment Park... Ils choisissent ce dernier et ils morflent grave...

Watkins alterne les scènes de "jugement" où les accusés se retrouvent face à 7-8 hommes ou femmes "plus républicains tu meurs" et celles où les accusés au milieu du désert doivent faire 75 bornes jusqu'au drapeau américain pour être "pardonnés". La mise en scène de Watkins est terrible car constamment on se met à douter (fiction ou docu?), tant on a peu de peine à imaginer les situations et les personnages mis en scène: du black qui rappelle l'histoire violente des Etats-Unis, à la chanteuse Dylanisée qui veut mettre des bombes, de la féministe non-violente, aux chevelus de tout poils, tous ils ont le discours le plus sain possible (pour la liberté d'expression, contre cette guerre meurtrière, pour le respect des individus...) mais face aux juges ultra réac (qui semblent aussi tous de bonne foi, c'est ça qui est énorme) qui ne parlent que de patriotisme, de guerre, d'éducation, de profit, les discussions tournent très vite court, les pavés s'écrasent contre des murs.

Et après ces dicussions vaines, ces dialogues de sourds, la période de rééducation punjidonc: les accusés ont deux heures d'avance sur les forces de police pour parvenir à ce fier drapeau étoilé, sans eau, sans que dalle, alors que les autres sont motorisés avec des flingues ça comme... Il y a ceux qui tout de suite se rebellent en tuant un flic pour récupérer son arme, les pacifistes qui se rendent gentiment, les petits malins qui tentent de feinter... Tous se retrouveront flingués pour une raison ou une autre, un pugilat où les réactions violentes des policiers d'élite n'ont d'égal que leur connerie... Quand on voit aujourd'hui la teneur des films Hollywoodiens on voit bien qui a gagné....

Merci Watkins, tu es plus brave que Francis Lalanne.

Commentaires
B
Un des meilleurs films contestataires que j'aie vu, pépère. Tout à fait d'accord avec toi : le cinéma américain, dans sa grande majorité, est devenu un parc de punition.
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