Combien tu m'aimes (2005) de Bertrand Blier
C'est vrai, Blier est bel et bien mort. Un type qui m'a donné m'a première érection avec Les Valseuses à 2 ans, m'a fait mourir de rire à 7 ans avec Buffet Froid, m'a fait croire qu'Alain Delon dit Robert Avranche, garagiste, était la réincarnation de mon père dans Notre Histoire à 12 ans, et m'a fait tomber amoureux de Michel Blanc dans Tenue de Soirée à 14...
Qu'est-ce qui se passe? J'avais lu quelque part que Combien tu m'aimes signait son retour en grâce après de multiples bouses... Que nenni. Je n'ai rien contre la grossiereté ou la vulgarité mais constamment, pas une ligne sans "merde, couille ou pute" ça fatigue à la longue surtout quand le scènario est aussi vide qu'une pensée de Lelouch. On voit en plus qu'il essaie de retrouver des vieilles recettes (des réparties foudroyantes, des situations incongrues (le groupe de collégues qui débarquent chez Campan)) mais cela tombe invariablement dans le pathétique. Il ne crée absolument plus rien, aucun souffle, et certains acteurs dont je ne citerai pas le nom, parce que je les aime beaucoup, cachetonnent à mort. Non, il ne me reste qu'un truc à faire: envoyer ce film à Phiphi, il sera content d'y voir la Bellucci sous toutes les coutures... Les plus beaux seins du cinéma français; ça ne suffit pas pour faire un film.