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11 octobre 2025

LIVRE : Les Nuits blanches (Belye Notchi) de Fédor Dostoïevski - 1848

Il est bon de "se rincer" de cette dernière rentrée littéraire avec quelques bonnes vieilles valeurs indétrônables (quoi qu'en dise le gars Carrère au sujet de l'écrivain) : Dostoïevski, traduit par Markowicz, c'est quand même aussi prodigieux qu'un croissant avec un café... "Un petit peu à l'écart, penchée sur la rambarde du canal, se tenait une femme ; elle s'était accoudée à la grille et, manifestement, elle regardait l’eau trouble du canal avec une attention profonde." A partir de ce passage-là, je l'avoue, je fus autant happé par le reste du récit que ce narrateur-rêveur... Un rêveur qui, lorsqu'il se confessera une première fois à cette femme pour décrire ce qu'il est, se décrira comme un solitaire, capable de se perdre dans des mondes, dans des fantasmes et livrera peut-être sans le vouloir (...) la plus belle description de ce qu'est un écrivain. Ce rêveur, ce solitaire, va à son tour entendre la confession et l'histoire de cette femme qui lui fait promettre auparavant une seule et unique chose - la plus terrible des promesses à mes yeux - celle de ne jamais tomber amoureuse d'elle. Notre jeune homme, forcément, accepte, et écoutera et suivra sur quatre nuits les révélations et les mésaventures de cette jeune fille - qui aima, bien sûr, aime encore, mais a peur d'avoir été abandonné par l'homme de sa vie... On est chez Dostoïevski, chaque parole que livre les deux protagonistes sont à cœur ouvert, leurs deux âmes pures se confiant chacune leur tour à ce nouveau meilleur ami, et c'est bien sûr comme toujours aussi beau et déchirant - ce flux de mots chez Fédor qui lui permet, en à peine quelques phrases, de faire battre le cœur de ses personnages à la place du nôtre. Il y aura du désespoir, puis de l'espoir, des illusions et des instants de grâce avant que le couperet tombe... pour le meilleur ou pour le pire ou pour les deux, allez savoir - la nuit la plus sombre n'est jamais exempte d'une petite étincelle. C'est somptueux, j'ai encore le cœur troué. De quoi donner envie forcément de se replonger dans tous les petits récits de jeunesse de notre ami russe, récits que l'on a encore la chance de ne pas avoir découverts.

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