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21 août 2025

Vacanze col gangster de Dino Risi - 1952

Le premier film de Terence Hill, oui, messieurs-dames, pas moins. Le bougre avait 12 ans, et c'est son meilleur film, indéniablement. Bon, accessoirement, il s'agit aussi du premier long-métrage de Dino Risi, ce qui nous intéresse beaucoup plus. Le vieux briscard fait ses gammes avec un film étonnamment doux vu son caractère acidulé à venir, une sorte de film pour enfants certes très agréable, mais qui ne va pas bien loin dans la critique sociale. Cinq jeunes garçons un peu désœuvrés, en mal d'aventure et trop passionnés par leurs lectures de romans d'aventures, reçoivent par hasard l'appel de détresse d'un prisonnier : enfermé par erreur, il implore qu'on vienne le libérer. Le cerveau de nos bambins s'enflamme aussitôt, et les voilà partis pour de pendables aventures, où ils vont pouvoir faire preuve de leur inventivité, leur courage, leur audace et leur honnêteté pour se sortir de situations dignes d'un Stevenson des grands moments. Loin de réussir leur mission, ils vont au contraire libérer le mauvais bougre, un ogre dangereux qu'on croirait sorti de La Nuit du Chasseur. Bonheur de l'aventure, copains, goût du risque, émancipation, dangers de plus en plus inquiétants, happy end : voilà un film consacré aux mille sentiments de l'enfance, qui a parfaitement compris les mômes et leur en donne pour leur argent. En tant qu'adultes, on retrouve avec plaisir cette part de candeur et d'innocence enfouie sous les ans, et surtout on apprécie la mise en scène très dynamique de Risi. Sa photo, très inspirée du néo-réalisme, tout comme son contexte social très marqué (on est chez les petites gens) ; le grand soin apporté à la direction de ses petits acteurs, tous craquants, du caïd au petit gros, de l'intello à lunettes aux jumeaux marrants ; le dynamisme du montage, qui colle parfaitement au récit plein d'événements ; tout ça donne un aspect très beau (et un peu mélancolique) à ce film qui paraît a priori sans importance. Risi a trouvé quelque chose d'inhérent à l'enfance, avec ses grandes décisions et ses grands malheurs, ses grands dangers et ses grands triomphes. D'ailleurs, il exclut de son scénario tout ce qui n'est pas rattaché à elle, à l'aventure proprement dite, quitte à tomber dans l'invraisemblance : on ne saura rien des façons dont ces mômes sont arrivés jusqu'à la prison, ni ce que font leurs parents pendant qu'ils vivent des événements incroyables et dangereux, les adultes sont pratiquement gommés du film, à l'exception notable de ce Grand Méchant parfaitement croqué. On suit en tout cas ce Club des Cinq transalpin avec délice : un cinéaste est né, indéniablement. 

 

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