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21 mai 2025

Un Monde merveilleux de Giulio Callegari - 2025

Pour aborder le thème des IA qui nous menacent, certains choisissent de faire de prodigieuses et coûteuses productions à effets spéciaux, et d'autres optent pour la voie de la simplicité et de la petite comédie bon enfant. Il ne faudra pas chercher un aspect Black Mirror dans la dystopie de Giulio Callegari, il n'a pas cette ambition. Il faudra plutôt y chercher une intéressante mise en relation entre ancien monde (représenté par la quasi-alter-mondialiste Blanche Gardin, son côté réac et sa mauvaise humeur) et futur un peu effrayant (représenté par T-O, robot un brin ringard censé faciliter sa vie et qui va en fait la plonger dans le chaos). Ces deux opposés sont contraints de travailler ensemble en vue de la récupération de la fille de la première, ancienne prof en rupture de ban hostile à toute forme de technologie et flirtant avec l'illégalité. Ils vont traverser une France envahie par les robots, et rendue du coup absurde par l'obséquiosité légèrement inquiétante des droïdes, et leur flegme inattaquable quelles que soient les circonstances. Ce scénario est en fait le prétexte à un déploiement des talents de Gardin, qu'on retrouve très en forme (et pour une fois pas mauvaise au cinéma) dans son cynisme et ses bonnes vannes trashs assénées à tour de bras. Son hostilité face à la modernité donne lieu à des gags parfaits de mauvaise humeur, surtout opposée à la gentillesse de ce robot énervant. A part cet aspect, le film est vraiment d'une portée très limitée. On apprécie la critique douce-amère sur la déshumanisation de la société, mais on regrette que Callegari soit un si gentil garçon, et qu'il n'ose pas aller vers un aspect plus punk, plus frontal. La dernière partie du film, par exemple, frôle le bon sentiment et la mièvrerie, là où on attendait un final un peu plus percutant. Au niveau de la mise en scène malgré quelques gags visuels assez marrants, ça reste là aussi dans le fonctionnel, dans le tout-pour-l'actrice pas terrible, et le futur mis en image par le cinéaste ressemble à trop d'images-cliché, manque vraiment d'originalité. Il n'en reste pas moins qu'avec 5 euros, Callegari arrive à donner forme à son univers, fait de bric, de broc, de zones commerciales moches et de robots proches très amateurs, et à nous faire passer un moment pas désagréable. Sans plus, tout de même...

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