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17 avril 2025

Le Justicier solitaire (The Legend of the Lone Ranger) de William A. Fraker - 1981

Ah j'en ai vu, des westerns, et pas que des bons, je vous l'assure. Mais un navet de la teneur de The Legend of the Lone Ranger peut être considéré comme le fleuron du genre, tant tout, mais vraiment tout, y est désolant et consternant. En plein dans l'esthétique dégueu des années 80, Fraker réalise un faux film de super-héros en ressuscitant une légende (apparemment) des héros enfantins : un cow-boy marqué par son passé (il a survécu d'un poil au massacre de sa famille, et a été recueilli par les Indiens qui sont devenus ses amis à la vie à la mort) décide de se venger des fâcheux qui l'ont spolié tout en devenant le chantre du Bien. Hop, un loup sur le visage et un beau cheval blanc entre les cuisses, le voilà transformé en Justicier solitaire, genre le beau gosse qu'on a envie de taper à la récré et qui sauve la veuve et l'orphelin. Il est épaulé par son pote Indien, un type qu'on a  recouvert de fond de teint marron et qu'on paye pour faire la gueule, et a en face de lui en guise de Vilain ultime Christopher Lloyd, effectivement pas sympa puisqu'il enlève rien de moins que le Président Grant (Jason Robards, qui cachetonne). Pour on ne sait quelle obligation de production, c'est au sombre Klinton Spilsbury qu'on confie la tâche d'être le nouveau héros des enfants... et c'est une horreur : aucune présence, aucun charme, aucun charisme, le gars anone un texte infâme en affichant un air de débile mental. Si sa tenue à cheval est irréprochable (et on a le temps de l'admirer dans des ralentis immondes dignes des clips de A-ha), si son abonnement à la salle de sports lui donne indéniablement de l'allure, pour tout le reste il est en-dessous de tout, et il suffit de le voir avec son masque pour être saisi soit d'une hilarité franche soit d'une gêne pénible. Le film, visiblement destiné à un très jeune public, ne donnera pas grand-chose à celui-ci, car en matière d'action, d'héroïsme et de glamour, on est dans le bas du panier, et il se montre d'autre part bien trop bavard ou brutal pour le convaincre vraiment. Les décors en mousse, le montage dégueulasse, la voix off ridiculissime et surtout la musique inécoutable de John Barry (accompagnée de cette chanson immonde de Merle Haggard) complètent le désolant tableau. Je ne connaissais pas ce William Fraker, mais il semble être complètement passé à côté de la seule voie possible pour filmer ça : celle de l'humour, le scénario, l'interprétation et le héros lui-même étant de toute évidence trop fendards pour mériter un tel sérieux. Une série Z totalement inregardable, on se devait donc de la regarder.

 

Welcome to New West

Commentaires
M
Pas vu, çui-là. Mais c'est déjà les années 1980...!<br /> Me demande quand même si ce justicier vaut "Zorro le rebelle" de Mario Pierotti. ? Vu autour de 68, au "Louksor" (pas encore bobo, totalement délabré), clientèle Barbès pur jus des sixties. <br /> Souvenir d'une projection dominicale de ce Zorro. Dans la salle, un maçon qui passait là ses jours de congés, avec son réchaud à alcool. Dans un coin de la travée, il faisait réchauffer son frichti dans sa gamelle de chantier...<br /> Inoubliable. Même si j'étais habitué.
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H
Jolie scène ... qu'on croirait tirée du Roma de Fellini.
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