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13 mars 2025

Companion de Drew Hancock - 2025

[Attention, je dévoile dans ce texte un truc qui constitue la seule surprise, et donc le seul bon moment du film. Si vous comptez le voir, ce que je ne peux que vous déconseiller, ne lisez pas ce qui suit.]

Les deux sujets à la mode aujourd'hui étant la toxicité masculine et les dangers de l'IA, voyons voir s'il ne serait pas possible de remplir le tiroir-caisse en tricotant un thriller autour des ces deux thèmes. Le résultat s'appelle Companion, gentil film horrifique tout-public qui s'attaque donc à prendre la défense des femmes et des robots. C'est parti pour un week-end idyllique à la campagne chez leurs amis pour nos deux tourtereaux Josh (Jack Quaid, plein de tics agaçants) et Iris (Sophie Thatcher, vraiment bien). A la faveur du meurtre d'un riche Russe commis par Iris, la belle va se rendre compte qu'elle est en fait un robot programmé pour aimer et désirer Josh, mais que celui-ci vient d'utiliser pour tuer notre homme. On apprécie la surprise, on sourit devant ce concept black-mirroresque, on savoure même le jusqu'au boutisme de l'idée. 

Malheureusement, à partir de là, le film va partir en quenouille, archétype du machin construit sur une seule idée. Le robot se rebelle en effet, refuse sa condition et parvient à se trafiquer lui-même pour devenir le bras armé de sa propre vengeance. On voit là-dedans non seulement la menace de l'intelligence artificielle qui pourrait un jour nous dépasser, mais aussi et surtout un manifeste bien innocent sur le statut des femmes refusant de se soumettre à la domination masculine : amusant détail qui montre Iris augmenter son intelligence que son propriétaire avait réglée sur 40% histoire d'avoir une bonne femme bien soumise. Malgré cet axe intéressant, le film se perd dans une sorte de "revival" sans nerfs, aux scènes d'action fatiguées, à l'humour terne. C'est mis en scène un peu n'importe comment, la musique semble curieusement faire partie d'un autre film, joué au rabais et avec des clichés sexistes un peu gênants (le couple d'homos...), et finalement cousu de fil blanc après la jolie surprise du premier tiers. Il n'y a rien de pire que ces films horrifiques pour tous, frileux et timorés, qui font semblant de dire des choses importantes mais ne font que s'en servir pour paraître de leur temps.

 

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