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18 janvier 2025

Basquiat (1996) de Julian Schnabel

C'est vrai qu'on n'est pas un grand fan des biopics, grand genre à la mode. Mais il faut bien reconnaître que là, avec ce casting cinq étoiles (Del Toro, Dafoe, Bowie, Hopper, Walken, Oldman, Posey, Wright...), cette BO musclée (Bowie, The Pogues, Les Rolling Stones...), on touche franchement le fond du panier : on est plus dans le camping de La Garenne en bord d'Allier en hiver que dans l'hôtel de luxe. Rarement vu quelque chose d'aussi raté en terme de "mise en images d'une vie d'artiste", de non direction d'acteurs (ils bégaient étrangement tous (cherchant l'inspiration ?) comme s'ils s'entraînaient pour le futur biopic sur François Bayrou), d'absence de contenu : Basquiat dormait dans la rue, faisait des graffitis, rencontra Gina (le joli minois de Claire Forlani), se mit à peindre, eut un succès immédiat, se drogua, rencontra Warhol, se drogua, mourut. Quid de ses inspirations, de sa vision de l'art (une interview minable avec Walken dans le rôle du journaliste mauvais comme un cochon), de... Rien, vous n'apprendrez ici absolument rien, sauf que tout lui échappe, sa vie, ses pinceaux, ses amis... Quand on le voit peindre, c'est à peine si on ose une anecdote sur le contenu de ses œuvres : c'est d'une platitude absolue comme si la seule chose que voulait démontrer Schnablel était la suivante : dur d'être un peintre de couleur... Comme golfeur et cycliste en fait ? Pardon ? Passons. Schnabel n'évoque étrangement qu'un pan de sa bisexualité (le côté hétéro, plus classique surement, plus "grand public") montrant dans sa relation avec Warhol qu'un compagnonnage de potes - auquel il sera mis fin sans qu'on en explique d'ailleurs clairement les raisons (la publication d'un article... bien). Bowie en Warhol est proprement ridicule, mais le reste du casting qui essaie pour la plupart de prendre des poses d'artistes ou de critiques investis est au diapason... Basquiat n'apparaît que comme un benêt exploité par "le système" et drogué jusqu'aux pommettes, c'est aussi passionnant qu'un match de curling sur herbe. Désespérément creux.

 

Commentaires
S
J'ai vu une floppée d'acteurs jouer Warhol et ça vire toujours au cauchemar (sans doute parce que lui seul savait s'interpréter). Quant à Schnabel son van Gogh est encore pire (véritable solarisation parfaitement antinomique du Pialat : ce mec pourrait transformer un Gainsborough en enseigne de bordel).
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