Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Shangols
REALISATEURS
GODARD Jean-Luc 1 2
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
6 décembre 2024

Viva Varda ! (2023) de Pierre-Henri Gibert

Énième portrait de la femme champignon qui s'est elle-même tellement auto-filmée et auto-produite qu'il ne reste plus beaucoup de choses à découvrir sur sa vie ? C'était la gageure pour le gars Gibert qui s'en sort, disons-le, avec les honneurs. Sans chercher à s'étendre (1h07 au compteur, c'est bien), Gibert dresse un portrait très dynamique de l'Agnès évoquant en ouverture des aspects moins connus de la cinéaste (sa jeunesse : ce père, industriel, peu aimé d'elle (elle aura d'ailleurs cette terrible sentence à son propos :"Mon père a eu alors la bonne idée de mourir et de me laisser 2 millions" - ceci lui permettra de faire La Pointe-Courte) ; ses premières amours (féminines) et la découverte par ce biais du monde de l'art ; l'influence de la personnalité de Jean Vilar...), prenant des angles pertinents (les différentes périodes d'Agnès : sa période "curieuse du monde" (La Chine, Cuba...), sa période amoureuse du Jacques, sa période féministe, sa période auto-portrait sans fard (Documenteur, plus vrai que vrai), sa période productrice tout terrain, sa période patate, sa période Varda par Varda, sa période art contemporain), interrogeant des personnalités avec un regard des plus acérés sur elle (qu'il s'agisse de ses petits-enfants, de ses anciens collaborateurs ou des cinéastes). Portrait en mouvement d'une petite femme au verbe haut, au caractère fort, et pleine de rebondissements... Radine, l'Agnès, tyrannique, la Varda, oui, bon, le champignon a aussi le droit d'avoir des cactus dans ses spores ou d'être atomique au besoin... Des défaut, certes, elle en eut, mais pas de quoi ternir sa constante inventivité, le sans-cesse renouvellement de ses centres d'intérêt (jusqu'à devenir, une marque, une icône, une silhouette reconnaissable entre toutes, comme Hitch, mais vue de haut). On clôt cette pastille Varda en évoquant ce passage très tendre consacré à cet amour (recomposé) avec un Jacques déjà touché par la maladie : Jacquot de Nantes, une véritable déclaration d'amour au cinéma et au cinéaste qui résume bien la passionnaria Varda jamais plus forte et humaine, finalement, que lorsqu'elle s'intéresse aux autres (clodo ou Jacquot, même combat). Des images d'archives, des photos rares, une belle déclaration d'amour en images à cette ancêtre de la Nouvelle Vague dont le regard jamais flou (ouh là !) nous manque déjà.

 

Commentaires
Derniers commentaires
Cycles
Cycle Collection Criterion 1 2 3 4 5 6 7
Cycle Cinéma Japonais 1 2 3 4 5 6 7
Cycle Festival de Cannes 1 2
Cycle Western 1 2 3
 
 
Best of 70's      80's      90's      00's      10's
 
Ecrivains