30 janvier 2020

Sandra (Vaghe stelle dell'Orsa...) (1965) de Luchino Visconti

Cette version moderne d'Electre permet à Visconti de nous transporter au sein d'une famille où pèsent de lourds secrets familiaux et dans des décors intérieurs comme extérieurs où l'on ne cesse de croiser des fantômes... du passé. C'est bizarre cette impression de "déjà vu", personnellement (peut-être un très lointain souvenir de la vision de ce film... ou non), tant l'on est immédiatement familier aussi bien avec ces lieux immenses qu'avec ces personnages (le frère et la soeur), comme englués malgré eux dans leur enfance. Peut-être... [Lire la suite]
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19 mars 2010

L'Etranger (Lo Straniero) (1967) de Luchino Visconti

Reconnaissons en préambule, qu'un peu trop avide de découvrir enfin cette adaptation viscontienne, je me suis tapé une version à l'image terriblement dégueulasse et, qui plus est, doublée en anglais. Autant dire que, dans le massacre, il est sûrement difficile de faire pire, et j'aurais sans doute été mieux inspiré, ayant raté la ressortie du film l'an dernier au cinoche (j'ai des circonstances atténuantes), d'attendre une éventuelle sortie en DVD (...) - enfin bon ce qui est fait est fait. Du coup, difficile de dire quoi que ce... [Lire la suite]
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21 février 2010

La Terre tremble (La terra trema : Episodio del mare) (1948) de Luchino Visconti

J'avais un peu peur des 2h30 qui s'annonçaient à l'horizon, eh bien que nenni, on s'immerge totalement dans la vie maudite de cette famille, les Valestro, qui vont payer le prix fort de leur rébellion contre les grossistes, seuls contre tous. Un combat pour un miminum de décence pour contrer l'exploitation systématique de ces humbles pêcheurs de père en fils, mais définitivement "y'a personne là-haut, y'a personne bordel..." Difficile d'échapper à la mention de néo-réalisme en évoquant cette oeuvre, même s'il ne faudrait... [Lire la suite]
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11 février 2010

Les Amants diaboliques (Ossessione) (1943) de Luchino Visconti

Premier film de Visconti avec cette belle adaptation du bouquin de McCain, Le Facteur sonne toujours deux fois, oeuvre au noir néo-réaliste (si l'on veut tenter de jouer un tantinet sur les mots) et sur laquelle on ressent immanquablement l'influence de Renoir dont il fut l'assistant : Visconti fait preuve d'une incontestable maîtrise formelle - les plans, s'enchaînent, "glissent" des uns aux autres sans que le montage soit apparent -, d'une direction d'acteurs au cordeau (tous impeccables), et parvient surtout à... [Lire la suite]
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14 avril 2009

L'Innocent (L'Innocente) (1976) de Luchino Visconti

On aura beau dire ce qu'on veut mais rares sont les cinéastes qui arrivent à la cheville de Visconti lorsqu'il s'agit de filmer des personnages dans un appartement luxueux ou une allée ombragée, le profil, le visage d'une femme fragile derrière un voile ou le regard noir d'une femme conquérante ou encore les ébats enfiévrés d'un couple. Dans le domaine des images, rares sont les cadres aussi fournis dans lesquels on puisse apprécier un tel soin dans le mariage des couleurs et des tons. Pour ce qui est de la peinture sentimentale... [Lire la suite]
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11 décembre 2008

Ludwig (1972) de Luchino Visconti

Moins fauché que Dark Star de John Carpenter, Ludwig est un vrai voyage long de quatre heures plein de splendeurs. Difficile, sur le fond, de ne point penser au Salon de Musique de Ray, tant on assiste à la même fascination pour la beauté, pour l'art, la musique, au mépris de toutes les contingences bassement matérielles - un peu embêtant tout de même pour un gars censé être au pouvoir...  "J'ai lu beaucoup de choses sur le matérialisme, dit notre Ludwig, mais cela ne pourra jamais satisfaire un homme, pour la simple... [Lire la suite]
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06 août 2008

Rocco et ses Frères (Rocco e i suoi Fratelli) de Luchino Visconti - 1960

Je passe sûrement à côté de quelque chose, mais je confirme ma première impression : je ne suis pas du tout fan de Rocco e i suoi Fratelli. J'ai essayé au moins 5 fois, mais c'est toujours le même constat. Tout y est pour faire un film admirable, sentiments, mise en scène, ampleur du sujet, etc. Mais quelque chose ne prend pas, quelque chose reste dans le domaine du pur académisme, quelque chose empêche le film de décoller vraiment. C'est peut-être pas mon style. J'avoue que la fibre régionaliste est sûrement ce que j'ai de moins... [Lire la suite]
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27 octobre 2007

Bellissima (1951) de Luchino Visconti

Bellissima est un festival de la Magnanissima, qu'elle soit hystérique, hystérique ou hystérique (avec son mari, ses voisins ou l'équipe de tournage d'un film), en larmes ou attendrie ou les deux à la fois, qu'elle couve du regard son enfant ou qu'elle rêve d'en faire une star, qu'elle  donne une piqûre d'une main lourde ou qu'elle fustige les 3 milliards de personnes autour d'elle, bref c'est un feu follet, un tsunami, une bombe atomique. Visconti s'attache à montrer l'envers du décor du cinéma avec cette mère qui... [Lire la suite]
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19 septembre 2007

Senso (1954) de Luchino Visconti

De l'amour, des violons, de la romance, du romantisme, du sacrifice et un bel enfoiré quand même que ce soldat autrichien. Visconti est un grand conteur d'amour mais d'amour souvent cruel - c'est un peu comme faire sauvagement la bagatelle avec un guépard avant qu'il vous déchire de ses belles dents, voyez. On reconnaît l'esprit des Nuits Blanches dans cette première balade jusqu'au petit matin dans les rues vénitiennes  qui semble sceller un amour aussi profond que les canaux (?) entre la belle Alida Valli (des yeux plus... [Lire la suite]
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27 novembre 2006

Les Damnés (La Caduta degli dei) (1969) de Luchino Visconti

Machiavelisme sur fond de nazisme: trahison, perversité, volonté de survivre ou soif de pouvoir ainsi va la vie au temps des S.S., un récit puissament conté par Visconti. En suivant le trajet de Martin Von Essenbeck, on peut avoir une légère idée des bouleversements qui ont lieu au cours de cette période: s'il se travestit en ange bleu au début du film et passe pour un amusant personnage efféminé, on devine rapidement une ombre de perversité dans son goût pour les petites filles - il en conduira une d'ailleurs au suicide; manipulé... [Lire la suite]
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