
On l'aime notre Seijun Suzuki car il a toujours le sens du tempo, une science du montage (et de l'ellipse - notamment au départ, à nous de combler les petits liens les moins explicites, en toute aisance ceci dit), une capacité à construire des personnages, bref un œil cinématographique qu'on pourrait qualifier en toute humilité d'unique. Ici, il s'agit de nous compter la vie de deux frères, orphelins de leur père, yakuza trucidé au début du film ; devenus jeunes adultes, l'un (Shinji) est plutôt fou-fou et bosse dans un journal...
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