07 avril 2022

La Fille des Marais (Das Mädchen vom Moorhof) (1935) de Detlef Sierck (alias Douglas Sirk)

Très beau mélo du gars Sirk alors en tout début de carrière, et qui nous offre une oeuvre aussi épurée que celle d'un Dreyer - on y pense forcément et pas seulement parce que l'une des héroïnes s'appelle Gertrud - qui bénéficie d'un final point avare en rebondissements. Ambiance ultra champêtre et fleur bleue même si l'on sent dès le départ que cette fameuse jeune fille des marais porte en elle une troublante aura ... Lorsqu'elle quitte le champ (...), on fait connaissance avec un bien joli ptit couple de jeunes destinés à se... [Lire la suite]
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27 avril 2020

April, April ! (1935) de Douglas Sirk

La première œuvre de Sirk était jusqu'alors passée entre les mailles de nos filets, nous avons enfin attrapé le poisson. On est dans la comédie, voire même dans la grosse blague bouffonne teutonne, mais Sirk n'en néglige pas pour autant le rythme dans ce premier essai. Le scénario, il est vrai, est quelque peu alambiqué : Herr und Frau Lampe sont des bourgeois arrivistes ; depuis que leur usine de pâtes casse la baraque, ils font les beaux. Quand un prince, devant partir pour l'Afrique, leur passe une commande, ils sont sur un... [Lire la suite]
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23 septembre 2019

Das Hofkonzert de Detlef Sierck (Douglas Sirk) - 1936

Cette odyssée Douglas Sirk ne va pas se regarder toute seule, il importe donc d'en explorer les arcanes, y compris quand elles nous amènent dans des niches improbables, en l'occurrence sur la piste des opérettes allemandes. Nous voici à la cour d'une principauté non-définie au milieu du XIXème siècle, histoire sans doute de faire oublier l'actualité inquiétante de l'Allemagne de 1936. Une gironde chanteuse (Martha Eggert, un physique de starlette américaine) débarque pour semer le désordre dans la population mâle, dont une partie... [Lire la suite]
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16 octobre 2018

Accord Final de Douglas Sirk (attribué à Ignacy Rosenkranz) - 1938

Béni soit ce cher vieux Patrick Brion, qui, à 117 ans passés, nous propose encore de nous émerveiller devant des films rarissimes (celui-là, on doit pas être beaucoup plus que 6 à avoir veillé dimanche pour le regarder) ; en l'occurrence un film à l'histoire bizarre, français mais réalisé par un Allemand et signé par un prête-nom pour de sombres histoires de droit. Ce statut déteint d'ailleurs sur le film lui-même, pour tout dire pas très adroit et même carrément branquignol souvent. On est pas dans le grand chef-d'oeuvre inconnu,... [Lire la suite]
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24 février 2016

Boefje de Detlef Sierck (alias Douglas Sirk) - 1939

Il ne nous reste plus grand chose à explorer pour boucler notre odyssée Douglas Sirk, mais le fait est qu'il y a encore quelques jolis petits films qui nous avaient échappé. Comme cette production hollandaise qui lorgne du côté des mélodrames italiens avant l'heure, puisqu'il décrit le quotidien d'un gosse des rues, abandonné par tous, se livrant à la petite délinquance, avant de trouver la rédemption et le bonheur. Un film pour la jeunesse, édifiant et moraliste, mélange de gouaille à la Mark Twain et de lyrisme façon image... [Lire la suite]
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07 février 2013

Meet Me at the Fair de Douglas Sirk - 1953

Voilà du léger de chez inconsistant, du familial de chez coin du feu et du coloré de chez Caran d'Ache. Sirk s'aventure dans le genre musical, et s'en tire ma foi très bien, puisque tous les adjectifs du genre peuvent lui être attribués : c'est kitsch, joyeux, plein de bons sentiments, rigolo et craquant. Bon, cela dit, il faut aimer le sucre, hein, on est loin des assassinats que seront ses mélodrames pur jus ; mais si vous possédez des enfants autour de 6 ans, si vous avez envie de leur faire voir un bon vieux machin à l'ancienne et... [Lire la suite]
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20 janvier 2013

Parlez-moi de la Pluie et laissez-moi écouter (Sprich zu mir wie der Rege) (1975) de Douglas Sirk et Hajo Gies

Adapté de Tenessee Williams, ce court pour cours estudiantin réalisé par Sirk se focalise sur deux individus échoués dans une chambre : un homme, alcoolique, qui espère ne pas avoir déjà dépensé tout l’argent de son chômage (vu l’histoire qu’il va raconter, il y a de forte chance qu’il se soit fait plumer) et une femme qui aimerait tant être ailleurs, qui aimerait tant ne plus vivre dans la peur, dans la peur qu’il ne revienne un jour, dans l’angoisse de cette vie quotidienne…  L’homme, dans un monologue hésitant, tente... [Lire la suite]
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20 janvier 2013

La Nuit de la Saint Sylvestre (Silvesternacht - Ein Dialog) (1978) de Douglas Sirk et Hajo Gies

Ces courts-métrages réalisés par Sirk à la fin de sa vie avec ses étudiants sont décidément de petits bijoux. Cette adaptation de Schnitzler bénéficiant de la présence de la grande Hanna Schygulla est un régal. Une nuit de réveillon du jour de l'an, le repas de famille est terminé, Hanna est à la fenêtre (motif sirkien par excellence me soufflerait  mon éminent collègue), un jeune homme l’entretient… Il lui parle de celle qui l’aime mais qu’il ne peut rejoindre en cette heure, de leur rendez-vous « à distance » qui... [Lire la suite]
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28 novembre 2012

Bourbon Street Blues (1979) de Douglas Sirk

Pointu et nécessaire jusqu'au bout des ongles sommes-nous avec cette ultime oeuvre sirkienne sous influence fassbinderienne - il fait l'acteur, le bougre - et tenesseewilliamesque. Ambiance glauque dans cette maison de passe... de bas-étage, forcément, où s'affrontent une locataire alcoolo et mythomane et une tenancière bas de plafond. Celle-là, fortement éthylisée, raconte des histoires alambiquées (superbe tirade sur les cafards volants... Je vais m'en inspirer pour ne pas payer mon loyer à la fin du mois - des scolopendres, des... [Lire la suite]
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18 octobre 2011

Slightly French (1949) de Douglas Sirk

"I'm Fifi and no one in Paris can can-can like me." Petit film sans prétention du gars Sirk qui a pour toile de fond le tournage d'un film ; le cinéaste n'est pas forcément tendre avec le milieu et en particulier avec le réalisateur (Don Ameche) en charge d'une comédie musicale : égocentrique, ambitieux et capricieux, on ne peut point dire que le portrait du bonhomme soit particulièrement flatteur. Au delà de ça, le ton du récit reste tout de même relativement bon enfant : l'histoire se focalise sur les relations entre Don et sa... [Lire la suite]
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