
Gianfranco Rosi a cette indéniable capacité de s'approcher de son sujet à tâtons, doucement, comme pour mieux parvenir à le cerner, comme pour mieux en faire ressortir la véracité. Il adopte ici dès le départ un procédé un peu déroutant : en posant sa caméra à Lampedusa, il filmera avant tout la vie d'un petit garçon natif de cette île, son évolution, ses jeux, ses questionnements, ses problèmes. Puis, ponctuellement, la caméra s'éloigne de l'île pour venir à la rencontre d'un navire de migrants ou pour interroger un médecin en...
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