18 juillet 2020

Van Gogh (1991) de Maurice Pialat

Et si Van Gogh était bien le plus grand film français de ces vingt dernières années ? Je me demande réellement ce qui peut manquer à ce film en état de grâce du début à la fin. Il y a bien sûr le génialissime Dutronc qui prend littéralement possession de la dépouille fantômatique de l'artiste, mais également une foultitude d'acteurs absolument parfaits (j'ai un grand faible personnellement pour Bernard Le Coq, Alexandra London est impec et même Elsa Zylberstein n'est pas désagréable), il y a cette lumière absolument saisissante qui... [Lire la suite]
Posté par Shangols à 11:12 - - Commentaires [1] - Permalien [#]
22 juin 2019

A nos Amours (1983) de Maurice Pialat

"La tristesse durera toujours." - Van Gogh "Ça me frappait beaucoup cette phrase. Je pensais comme tout le monde. Je croyais que c'était triste d'être un type comme Van Gogh. Je crois qu'il a voulu dire que c'est les autres qui sont tristes. C'est vous qui êtes tristes. Tout ce que vous faites, c'est triste..." A nos Amours  est à la fois le portrait d’une adolescente de seize ans qui se cherche et celui d’une famille qui se délite. Sandrine Bonnaire, dont il s’agit du tout premier film, apporte son innocence et sa candeur à... [Lire la suite]
Posté par Shangols à 12:30 - - Commentaires [1] - Permalien [#]
24 février 2017

L'Enfance nue (1968) de Maurice Pialat

Le premier des 11 chefs-d'oeuvre de Pialat est un film, produit en partie par Truffaut, qui peut se lire sur 2 couches, au moins. Tout d'abord, un portrait très réaliste de la vie d'un gamin de l'Assistance publique. Avec un étrange air de ressemblance avec Léaud, François (ben oui) est vraiment le gamin que vous souhaitez à Sarkozy : les conneries il les fait toutes - et après avoir fini, il en invente d'autres. Un best of : jeter le chat du 6ème étage, jeter sa sandale dans une bouche d'égout, balancer du haut d'un pont un... [Lire la suite]
Posté par Shangols à 10:44 - - Commentaires [1] - Permalien [#]
23 novembre 2011

Van Gogh (1966) de Maurice Pialat

Autre documentaire extrait des Chroniques de France (malheureusement, outre celui-ci et La Camargue, les autres semblent introuvables à l'heure actuelle - dur, me serais bien fait entre autre son portrait d'Agnès Varda (plus que le doc sur L'usine marémotrice de la Rance, allez savoir pourquoi...), Van Gogh revient à Auvers-sur-Oise, là où le peintre a trouvé la mort en 1890 - en 1966, il s'était toujours tiré une balle dans le bide... peut-être que dans dix ans, on arrivera à prouver que c'est en fait un putain de corbeau vengeur... [Lire la suite]
Posté par Shangols à 16:12 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
23 novembre 2011

La Camargue (1966) de Maurice Pialat

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur La Camargue alors que, franchement, vous avez absolument rien demandé (et rien à foutre... ? non, allons pas de mauvais esprit), c'est ce que nous propose ce petit doc de six minutes signé du gars Maurice. Bon c'est vrai qu'une fois qu'on a parlé des taureaux qui folâtrent avec les hommes (attention un taureau qui ne ressemble "ni moralement, ni physiquement" au taureau de corrida espagnol - c'est vrai que le taureau espagnol a de quoi avoir le moral super bas...) et de ces petits... [Lire la suite]
Posté par Shangols à 15:28 - - Commentaires [1] - Permalien [#]
17 février 2011

La Maison des Bois (1971) de Maurice Pialat

Bon ben franchement, j'ai un peu tardé pour m'y mettre, mais La Maison des Bois du père Maurice, c'est quand même franchement que du bonheur. Je me suis enquillé pratiquement les sept épisodes à la suite et c'est comme replonger dans son enfance. Certes je ne suis point né au début du siècle dernier (un peu plus jeune, oui), certes je ne fus qu'un Bourbonnais de "la ville", mais j'ai plongé dans ce récit avec une facilité déconcertante, avec un ressenti à fleur de peau, avec un plaisir immense. Quel est le secret de... [Lire la suite]
Posté par Shangols à 10:46 - - Commentaires [2] - Permalien [#]
14 février 2011

Le Garçu (1995) de Maurice Pialat

La dernière cuvée pialatesque, comme le bon vin, s'améliore, à mes yeux, au fil des années... Quelque peu désarçonné il y a 15 ans lorsque que je l'avais découvert à sa sortie (mais de l'eau est passée depuis sous les ponts de Cunlhat), je me suis cette fois-ci beaucoup plus laissé prendre par cette histoire "d'amour impossible" - mais possible aussi quand même, parfois... Les hauts et les bas de l'existence de notre ami Gérard (je le trouve franchement parfait, ici, Depardieu) qui a bien du mal à garder ce qu'il a - une... [Lire la suite]
Posté par Shangols à 13:14 - - Commentaires [1] - Permalien [#]
12 octobre 2010

L'Ombre familière (1958) de Maurice Pialat

Après Drôles de Bobine réalisé sous acide (je sais, je monte d'un cran depuis le dernier post), la descente est terrible. L'Ombre familière est un court glauque comme un cours de rivière polluée avec une musique électronique vintage qui vous glace le sang tout du long. Après la fête du slip de 57, Maurice fait dans le pensum morbide, triste comme une piscine vide. Et c'est d'ailleurs (quel sens de la transition mes amis), une piscine désaffectée qui semble bien le personnage principal de ce déprimant récit. Trucmuche (en voix off, je... [Lire la suite]
Posté par Shangols à 15:38 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
12 octobre 2010

Drôles de Bobine (1957) de Maurice Pialat

Les premiers courts métrages du gars Maurice ont cela d'étonnant qu'ils demeurent relativement imprévisibles ; avec Drôles de Bobine, on est plutôt dans l'ère de la grosse déconne à la Buster Keaton. On découvre un Maurice barbichu sous-directeur d'entreprise qui fait sa gym et prend son petit dèj avec son serviteur sur le toit d'une maison ; on est dans le burlesque total et encore compréhensible avant de partir dans une longue suite de saynètes abracadabrantes où l'on passera du coq à l'âne avec comme seul véritable fil... [Lire la suite]
Posté par Shangols à 15:07 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
08 octobre 2010

Congrès eucharistique diocésain (1953) de Maurice Pialat

On reste dans les oeuvres qui provoquent des passions énormes, et force est de reconnaître que ce reportage pêchu sur un Congrès eucharistique diocésain qui se tient à proximité d'un petit village, en plein air, Mesdames Messieurs, en présence (attention roulement de tambour) de l'évêque de Clermont Ferrand, n'a quand même pas grand intérêt - j'aurais pu dire aucun, mais j'aime cette bonne ambiance champêtre qui sent le gazon fraîchement coupé. On a un plan magnifique sur des bigotes qui tirent la langue comme des gamins mal élevés... [Lire la suite]
Posté par Shangols à 15:34 - - Commentaires [0] - Permalien [#]