17 février 2023

L'Empire des Sens (Ai no korîda) (1976) de Nagisa Ôshima

To ken or to ken, c'est bien ici la seule question. Quelle issue, pour cette femme, qui, indéniablement, ne peut se passer de la bite de son compagnon ? On se rappelle de la fin de la chose, de cette bite qui rend l'âme, mais pas forcément de toutes les étapes qu'il a fallu franchir pour en arriver là. Oshima, sur un scénario de Koji Wakamatsu tout de même, je viens de m'en rendre compte, pour ne pas rendre ces infinis ébats trop tristes (car la chair l'est toujours, au bout du compte) varie les plaisirs et les positions : on aura... [Lire la suite]
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12 septembre 2020

La Pendaison (Kôshikei) (1968) de Nagisa Ôshima

Oshima, en 1968, s'attaque à un sujet pour le moins sensible, celui de la peine de mort, peine à laquelle 71% de ses congénères sont favorables. Le cinéaste va s'attaquer au sujet à bras-le-corps, tout d'abord, en filmant une pendaison et son échec (le cœur du coupable bat encore, plus de 15 minutes après l'exécution). Comme on ne peut mettre à mort un homme inconscient, il va s'agir de le faire, d'une part, revenir à lui et d'autre part s’assurer qu'il sait bien qui il est, à nouveau pleinement conscient de ce qu'il a fait - sinon... [Lire la suite]
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26 septembre 2019

La Cérémonie (Gishiki) (1971) de Nagisa Ôshima

Voilà un film plutôt rugueux d'aspect, aux décors minimalistes (limite décors brechtiens ajouterait mon comparse), à la musique « malaisante » (des sons violonneux qui foutent le bourdon dès les premiers accords) qui s'intéresse tout bonnement à une famille nipponne, dans l'après-guerre : vingt-cinq ans de malaise, de relations incestueuses, d'amours rêvées, d'amours non consommées, d'espoirs et de crises - oulà, un truc ardu en somme ? Parfaitement. On sent, encore, dans ce Japon qui essaie de se réinventer tout le poids... [Lire la suite]
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20 mai 2017

Le petit Garçon (Shonen) (1969) de Nagisa Oshima

Oshima réalise un film à partir d'un fait divers un peu glauque (des parents poussent leur enfant à se jeter sur des bagnoles pour gratter de l'argent auprès de naïfs conducteurs) qui prend souvent des tournures néo-réalistes voire ozuesques. Je m'explique. On suit donc les traces de notre petit gamin à la casquette jaune, un gamin plutôt solitaire et taiseux qui obéit avec une certaine docilité à son père (branleur fort en gueule) et à sa belle-mère (profiteuse, certes, mais qui finit par tisser une certaine complicité avec le... [Lire la suite]
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22 novembre 2010

A propos des Chansons paillardes au Japon (Nihon shunka-kô) (1967) de Nagisa Oshima

Pas toujours facile à suivre, le gars Oshima, dans ses oeuvres contestatrices des années 60, et on tente, tant bien que mal, d'en capter l'esprit tout en savourant au passage la précision de la mise en scène, la beauté indiscutable des cadres. Avec, dès l'introduction, cette tache de sang sur de la moquette rouge qui se met à prendre feu - ah tiens le drapeau du Japon se dit-on -, on sent bien qu'Oshima garde en lui cette volonté de mettre à feu et à sang cette société nippone. Il nous donne à suivre quatre étudiants qui ont des... [Lire la suite]
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08 juin 2010

Le Retour des trois Soûlards (Kaette kita yopparai) (1968) de Nagisa Oshima

Les errances post-estudiantines de trois bras-cassés japs qui se voient forcés d'endosser des uniformes de militaire et d'étudiant coréens... Cela va leur apporter moult problèmes. Dit comme cela, le film semble n'avoir rien de passionnant. Et franchement il l'est. Si l'on pourrait éventuellement penser (vus l'époque et les liens entre Oshima et Godard) à une sorte de Pierrot le Fou nippon avec ces trois gaziers toujours en mouvement, brinquebalés d'un endroit à l'autre (le songe joliment troussé qui les mène du Japon à la Corée... [Lire la suite]
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23 mai 2010

Eté japonais : double Suicide (Muri shinjû : Nihon no natsu) (1967) de Nagisa Oshima

Grosse défaillance du gars Shang, devant cet opus oshimesque, qui tout en appréciant la beauté des images et la rigueur incontestable des cadres, n'a point tardé à piquer un peu du nez devant ce huis-clos où les hommes passent leur temps à vouloir faire joujou avec leurs armes... Il y a bien une bombasse chaude comme la braise (Keiko Sakurai, deux films seulement au compteur mais des rondeurs difficilement oubliables) pour venir titiller la rétine du spectateur mais, en dehors de cela, l'histoire de ces hommes uniquement... [Lire la suite]
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16 mai 2010

L'Obsédé en plein Jour (Hakuchû no torima) (1966) de Nagisa Oshima

Difficile de ne pas penser à Godard (citons notamment Une Femme mariée) avec cet esthétisme qui consiste, dès le départ, à capter en gros plan des parties du corps ou du visage. Très rapidement l'exercice de style s'étend à pratiquement chaque séquence durant lesquelles Oshima ne cesse de varier les angles comme pour mieux traquer les expressions, les attitudes, les comportements de ses quatre personnages principaux qu'un fil ténu relie. La construction narrative est elle-même une prouesse à elle seule, le cinéaste multipliant... [Lire la suite]
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06 février 2010

Furyo (Merry Christmas Mr. Lawrence) (1983) de Nagisa Oshima

Film d'hommes entre eux, c'est le moins qu'on puisse dire, et le film n'a pas perdu au fil des années "son pouvoir de séduction". D'un côté les Japs avec leur code de l'honneur sacré - mieux vaut se faire hara-kiri que de tomber entre les mains ennemeis - et de l'autre les British - mieux vaut vivre en attendant de voir et puis d'abord avez-vous déjà lu la Convention de Genève ? Il est clair que ce camp de prisonniers à Java tenu par des Nippons encore sûrs de leur grandeur et de leur suprématie n'est pas vraiment le... [Lire la suite]
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03 février 2009

L'Empire de la Passion (Ai no borei) (1978) de Nagisa Oshima

Opus beaucoup moins cru d'Oshima après L'Empire des Sens, comme s'il s'était assagi au niveau de l'image, de l'attraction des corps, pour plus se concentrer sur les sentiments qui lient les deux êtres, au delà de tout, même de la mort - les titres français sont explicites en soi, merci. Le film se traîne tout de même un peu en longueur une fois le crime commis et il faut attendre quelques séquences sur la toute fin pour terminer à demi-convaincu par ce film. Seki est mariée à son Gisaburo, pousse-pousse de son état. A peine... [Lire la suite]
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