20 décembre 2022

After Blue (Paradis sale) (2022) de Bertrand Mandico

Pendant que mon collègue se tape des chefs-d'oeuvre oubliés, je me tape des films pas mal, hein, mais sans non plus déclencher les viva de la foule. Nous voici donc face à la nouvelle œuvre (sa deuxième en format long si je ne m'abuse) de l'enfant terrible Mandico, une histoire, pour faire simple, de vengeance à la Tarantino dans un univers multicolore à la Dark Crystal. En résulte un film sauvage, aux dialogues toujours aussi originaux ("elle a égorgé son cheval sur de la musique pop", genre, ou encore "les hommes sont tous morts... [Lire la suite]
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05 mai 2021

Boro in the Box (2011) de Bertrand Mandico

Vrai plaisir que cette petite fiction biographique autour du cinéaste Walerian Borowczyk. Mandico, une fois n'est pas coutume, ne s'enferre pas dans des symboles esotérico-panesques qui finissent parfois par noyer un peu le poisson dans l'au-delà... Ici, une fois qu'on accepte que le gars Boro naît avec la tête dans une boîte (on peut faire des concessions à la créativité délirante tout de même), on suit le reste du récit avec une certaine fluidité : de la naissance de Boro (sa mère (Elina Löwensohn, of course, toujours aussi... [Lire la suite]
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21 juin 2020

ExtaZus (2019) de Bertrand Mandico

ExtaZus regroupe en une vingtaine de minutes les trois clips (Temple of Sorrow, Lune de Fiel et Feelings) réalisés par Mandico pour le groupe électro M83. On est dans l'heroic fantasy mandiquesque avec ces deux héroïnes intrépides que sont la rousse Nirvana Queen et la pugnace à cheveux ras Peach Machine... Deux héroïnes qui n'hésitent point à perturber au besoin leur créateur et qui se retrouvent, forcément sous le signe de la passion, dans le dernier volet... Vouloir résumer la chose relève comme d'hab de la gageure : il est... [Lire la suite]
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19 mai 2020

Prehistoric Cabaret (2015) de Bertrand Mandico

Un voyage au centre de la terre ? Oui, alors pas exactement... Disons, pour la faire plus courte que les intestins, qu'il est surtout question ici d'une caméra "organique" que l'hôtesse de cérémonie se fourre dans le fion. C'est certes moindre mal puisqu'il s'agit des fesses rondelettes d'Elina Löwensohn mais cela fait tout de même son petit effet. Pour preuve, la réaction des invités qui, en découvrant cette performance, se mettent pour la plupart en transe... Une ambiance qui oscille entre, pour le pire, Gaspard Noé (qui aime ce... [Lire la suite]
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27 mars 2020

Salammbô (2014) de Bertrand Mandico

Salam Salammbô, comme le suggère le titre, un salam en forme ici d'un au-revoir à Salammbô qui définitivement n'est plus ce qu'elle était. Une vieille femme qui croule sous le nombre des années et dont les seins pendent comme des fruits euh bien trop murs - on n'est pas dans un sketch de Groland mais bien dans un film (si, c'est stylisé) de Bertrand Mandico. Ce dernier joue des surimpressions pour montrer notre pauvre femme hantée par le souvenir de sa jeunesse. La jeune femme qu’elle fut la hante, se moque et la titille, lui... [Lire la suite]
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07 mars 2020

Depressive Cop (2017) de Bertrand Mandico

Plus rien ne peut nous surprendre dans le monde un rien starbé de Mandico. Des disparitions sur une île, une femme (Elina Löwensohn) qui ressemble comme deux gouttes d'eau à sa fille (je dis ça, je dis rien), un flic masqué particulièrement glauque (voire dépressif si on en croit le titre) qui enquête et une fin qui tourne mal : cop "démasqué" (et échoué sur la plage pour apparemment nourrir les crabes) et femme attachée par les occupants de l'île - mais elle s'en fout, elle les emmerde tous, elle est libre et sa fille la vengera... [Lire la suite]
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02 mars 2020

Souvenirs d'un Montreur de Seins (2014) de Bertrand Mandico

"Je suis fruit, je suis légume, ils sont viande." Un peu de poésie (mammaire) avec cette œuvre de Mandico où Elina Löwensohn (qui a pris cent ans en passant de Hal Hartley à Mandico, les mystères féminins du cinéma) se met en scène en montreur de sein. Une voix off d'Elina, sur des images d'elle-même, fumant, pensant, triturant ses nibs, un texte répété deux fois d'ailleurs, simplement séparé par la présentation du titre, que dis-je, des titres du film (on pourrait ainsi appeler la chose, Souvenirs d'un Dompteur de Seins ou... [Lire la suite]
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09 décembre 2019

Notre-Dame des Hormones (2015) de Bertrand Mandico

Pas mal comme apéro d'un autre grand film barré, du chef-d’œuvre des films barrés (ne soyez pas impatients, c'est juste après). Mandico, on le sait maintenant, ne fait pas dans le banal, le tout-venant, le quotidien. Sous influence œdipienne (on y vient), dans une forêt luxuriante (faune et flore magiques) comme seul Mandico sait en composer (le célèbre fesse-tronc, la fleur au pistil éjaculateur, la biche aux seins…) deux actrices tombent sur une sorte de dinde déplumée à tête de bite (je tente d'être précis). C'est forcément le... [Lire la suite]
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02 mai 2019

Ultra pulpe (2018) de Bertrand Mandico

Mandico est également un cinéaste qui, indéniablement, a un univers et une vision qui lui sont propres... Seulement contrairement à Gonzalez au sujet duquel on peut parler d'œuvre cyclique avec des tenants et des aboutissants, le monde de Mandico donne souvent la terrible impression de tourner en rond, un rien inutilement... Univers de SF, de SM (...), où l'on retrouve dans des décors studio chiadés (pour une production française, on s'entend), différentes saynètes apocalyptiques, érotiques, épileptiques. Une metteur en scène qui,... [Lire la suite]
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29 avril 2019

La Résurrection des Natures mortes (Living Still Life) (2012) de Bertrand Mandico

  Redonner une vie à une chose morte, c'est le pari de ce Mandico toujours aussi bariolé, barré, original, animé. Le plaisir, d'abord, de retrouver l'hartleyenne Elina Löwensohn en chasseresse d'animaux morts : un lièvre, un chien, un cheval, une femme, la belle Elina entre deux âges, magicienne des sentiers fleuris, photographe sinon aussi, leur redonne vie d'un clic ou plutôt en plusieurs clics. Elle ramasse ces cadavres dans des champs multicolores ou sous des lumières tromboscopiques, elle les étale proprement sur sa table... [Lire la suite]
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