04 mai 2021

Stranger than Paradise (1984) de Jim Jarmusch

Voilà une œuvre minimaliste, les vrais débuts de Jarmush, qui a gardé un petit air suranné goûtu. On est dans l'école du peu, du gens d'en bas, du trio qui tente de faire corps mais qui peine à garder sa cohésion. Eva arrive de Hongrie chez son cousin Willie guère plus accueillant que cela. Elle doit y passer une dizaine de jours avant de rejoindre Cleveland. Il lui fait rencontrer son pote Eddie, un peu plus emballé par la jeune fille mais qui ne parvient pas vraiment à convaincre Willie de l'amener dans leurs virées, en... [Lire la suite]
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17 mai 2019

The Dead don't die de Jim Jarmusch - 2019

A force de flirter avec le cool neurasthénique, Jarmusch finit par tomber dans le neurasthénique tout court, et c'est bien dommage, après avoir vu des bombes comme Ghost Dog, Dead Man ou The Limits of Control, de se trouver face à un film aussi mineur et oubliable que The Dead don't die. Pourtant, sur le papier, on se réjouit : Jim convoque toute sa famille, de Iggy Pop à Bill Murray, de Adam Driver à Tom Waits, de Tilda Swinton à RZA, pour s'éclater dans la re-vision d'un genre, le film de zombies. Après le film de samouraïs, celui... [Lire la suite]
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26 novembre 2018

Dead Man (1995) de Jim Jarmusch

Il est bon parfois de réviser ses bons vieux classiques juste pour vérifier que rien n'a changé, que tous les éléments sont bien là, parfaitement en place : Johnny Depp qui surfe sur le vent, Robert Mitchum tel un ours increvable encore – alors - debout, Iggy Pop en vieux lézard trans, Mili Avital (!) belle comme le jour avant de se prendre un petit point rouge dans la gorge, Neil Young en roi de la guitouse électrique qui fait péter des riffs à la bonne seconde sur chaque séquence, le regretté Robbie Müller en pape du noir et... [Lire la suite]
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27 décembre 2016

Paterson de Jim Jarmusch - 2016

A force de style nonchalant et presque paresseux, Jarmusch finit par se retirer complètement de son dernier film. Il livre ici une sorte de haiku moderne, et si on y gagne certainemet en luminosité par rapport à Only Lovers left alive, on y perd énormément en profondeur. On dirait un petit film insignifiant comme en signe Wes Anderson. Dans le monde de Jarmusch, tout le monde est gentil et rien n'est grave. On se tire dessus avec des balles en mousse, on mange des tartes pas très très bonnes, et le plus grand événement du film est... [Lire la suite]
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04 août 2014

Only Lovers left alive (2014) de Jim Jarmusch

Je suis un fan absolu de Dead Man. Force est malheureusement de constater que le charme de Jarmusch a bien du mal à autant agir sur moi depuis une poignée de films. On ne peut lui reprocher de savoir planter des ambiances propres à lui : Tanger, Detroit, Swinton, Hiddleston, mêmes combats ; soit donc dans ces deux cités romantiques et délabrés deux dandys vampires déprimés et déprimants entourés d'objets vintage (on est pas chez Christophe Lambert, hein, on ne collectionne pas les beaux meubles et les cornemuses, là on est dans... [Lire la suite]
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25 mars 2010

The Limits of Control (2009) de Jim Jarmusch

Film ultra contemplatif (Christopher Doyle à l'image, c'est jamais désagréable) et conceptuel (genre "film d'action sans action", comme dirait le père Jarmusch, où les dialogues sont réduits à peau de chagrin : moins il se passe de trucs, moins on en dit, plus faut imaginer... mouais) qui peut plonger dans un curieux état de zen (impeccable pour toute personne qui ne peut se passer de la téloche en faisant du yoga ou du tai-chi) ou tout simplement dans la somnolence... The Limits of Control, c'est un peu Dead Man (un... [Lire la suite]
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12 octobre 2008

Mystery Train de Jim Jarmusch - 1989

C'est très bien, Jim Jarmusch, mais il faut bien se rendre à l'évidence : ça vieillit assez mal. Si ses très grands films résistent bien (Dead Man, Ghost Dog, Down by law), les petites récréations accusent franchement le poids des ans. C'est le cas avec ce Mystery Train, très sympathique mais qui apparaît aujourd'hui comme un film de mode, un témoin d'une époque révolue. Comme à son habitude, Jarmusch sert un film "cool", pratiquant un humour pince-sans-rire assez indéfinissable, fait de choses anodines et allanguies.... [Lire la suite]
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03 novembre 2007

Down by Law de Jim Jarmusch - 1986

C'est toujours un grand plaisir de se retaper ce film, un de ceux qui marquât définitivement mon entrée en cinéphagie en cette glorieuse et richissime année 1986. Jarmusch y installe définitivement son style entre poésie anglaise et blues new-orleans, entre contemporaneité totale (le travail sur le vide) et hommages aux aînés (Robby Muller est autant là pour ses références wendersiennes que pour sa sublime photo). Difficile pourtant, malgré les références, de situer Down by Law dans l'histoire du cinéma, tant l'originalité du ton... [Lire la suite]
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01 avril 2007

Night on Earth de Jim Jarmusch - 1991

Mes impressions d'il y a 15 ans viennent de m'être confirmées ce soir : Night on Earth est sympathique, charmant, souvent très drôle, mais totalement démuni de fond, et tout de même franchement inégal. Jarmusch nous propose un petit tour du monde en 5 étapes (Los Angeles, New-York, Paris, Rome et Helsinki) et une nuit, à travers 5 sketches se déroulant tous dans un taxi. Si la légendaire légèreté du gars fait merveille chez certains acteurs (avec une préférence très nette pour Giancarlo Esposito, drôlissime, craquant et... [Lire la suite]
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06 mars 2007

Ghost Dog de Jim Jarmusch - 1999

Grand plaisir de revoir ce film-hommage du grand Jim qui, même s'il a déjà un peu vieilli, garde tout son humour et toute sa noblesse. Si on exclut le jeu très flou de Bankolé, qui prouve qu'a priori Jarmusch ne connaît rien à la langue française et a eu beaucoup de mal à diriger cet acteur, Ghost Dog touche au très grand art. Derrière le regard limite ovin de Forest Whitaker, qui est parfait dans son mutisme et son non-jeu (tout un univers passe dans ses yeux pendant le meurtre éhonté de tous ses pigeons), derrière ces pitreries zen... [Lire la suite]
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