29 décembre 2020

Les Désaxés (The Misfits) (1961) de John Huston

"Nothing can live unless something dies." J'aurai toujours une immense tendresse pour ce film mythique, miraculeux, euh, drôle. Parce que même si ce film est hanté d'une certaine façon par la mort (pas seulement dans le destin du couple Gable/Monroe (a posteriori, trop facile) mais surtout au niveau des nombreux dialogues qui y font référence ("We're all dying, aren't we ? We're not teaching each other what we really  know, are we ?")), il possède aussi quelques magnifiques instants de grâce teintés bien souvent d'humour. Nos... [Lire la suite]
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30 mai 2018

Victoire de Tunisie (Tunisian Victory) (1944) de Frank Capra, Hugh Stewart et John Huston

D'humeur odysséenne, je m'attaquai à ce petit morceau hustonien sur la guerre de Tunisie. Grâce à Shangols, on peut parfois avoir l'impression d'être moins con, c'est en tout cas mon sentiment personnel après m'être tapé toute la stratégie des Alliées derrière la prise de Bizerte et de Tunis. A l'aide de bien jolis schémas, on comprend ô combien l'endroit était stratégique pour les forces du mal (une jonction en Inde entre les forces hitlériennes et les forces japonaises et c'était la fin du vin rouge). Américains, Anglais et... [Lire la suite]
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14 juillet 2017

Moby Dick de John Huston - 1956

Huston ne manque pas d'ambition en adaptant le roman le plus complet, le plus beau et le plus profond de son pays. Parvenir à restituer tout ce qui fait le Moby Dick de Melville au cinéma semble totalement infaisable : c'est à la fois un grand roman d'aventures à suspense, un documentaire très précis sur les baleines et une métaphore sur notre rapport à Dieu, allez boucler ça en deux heures de temps. Mais mine de rien, si Huston est très loin derrière la richesse du livre, il parvient toutefois, avec l'aide précieuse et... [Lire la suite]
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01 mai 2017

Phobia (1980) de John Huston

Tout le monde se plaît à dire que Phobia est un navet, alors que c'est à peine un radis. Paul Michael Glaser, tout juste sorti de Starsky et Hutch, a repeint sa bagnole en bleu mais il ne fait pas illusion longtemps ; Phobia s'élève à peine au niveau d'un piètre téléfilm aux images vintage déjà vieillottes pour l'époque et au scénario risible. Soit donc le Dr Ross (Starsky), un type spécialisé dans des méthodes psy plutôt radicales : pour soigner un patient, le type a un raisonnement basique ; il faut confronter le patient au... [Lire la suite]
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14 janvier 2017

Independence (1976) de John Huston

"You have a Republic, if you can keep it." Voici à n'en point douter l'un des films de chevet de l'ami Trump. Huston filme dans la brume les premiers grands gorilles américains de la Déclaration de l'Indépendance et on se dit que ces hommes-là, nom d'une baïonnette, étaient sacrément droits dans leurs bottes. Une poignée d'hommes, une poignée de dates, une poignée de déclarations chocs et de formulations incontournables, Huston recrée avec les moyens du bord (quelques costumes vintage, un décor historique et une machine à... [Lire la suite]
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06 novembre 2016

Les Aléoutiennes (Report from the Aleutians) (1943) de John Huston

Vous avez toujours rêvé de voyager sur la petite île de Adak, à quelques "pas" de l'Alaska ? Ce documentaire devrait vous en dissuader tant les conditions ne sont vraiment pas top (mais l'endroit est stratégique pour attaquer les Japs, vous l'aurez compris de vous-même) : un climat humide et froid, une terre volcanique battue par les vents, une végétation pauvre... Bref, pas vraiment un endroit pour passer une lune de miel. Mais on est en guerre, les amis, et l'essentiel consiste en ce que le moral des troupes reste bon ; et il... [Lire la suite]
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01 mai 2016

Moulin rouge (1952) de John Huston

Je me méfie toujours de ces biopic d'époque qui sentent toujours un peu la naphtaline - même avec un Huston aux commandes. Moulin rouge est avant tout une illustration (c'est le mot) de la vie de Toulouse-Lautrec avec un José Ferrer qui se plie en quatre pour le rôle puisqu'il joue à genoux ; le rôle, disais-je, mais même « les rôles », notre José interprétant aussi le père de Toulouse-Lautrec – debout cette fois-ci, forcément. Toulouse-Lautrec, ses croquis, ses dessins, sa peinture, ses désillusions amoureuses,... [Lire la suite]
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17 février 2016

Les Racines du Ciel (Roots of Heaven) (1958) de John Huston

Voilà un film qui n'a pas super bonne presse, et, avant même de le regarder on se demande, les mains sur les hanches, ce qui pourrait bien en être la cause. Aux manettes, le grand Huston qui installa son équipe pendant cinq mois en Afrique : un film donc qui devrait sentir la sueur et le vécu. Au scénar, Romain Gary himself sur un film qui aurait été parfait en ouverture de la COP 21 : tuer les éléphants, c'est se tirer une balle dans le pied - protégeons les grosses bêtes, interdisons les massacres et le trafic d'ivoire (à... [Lire la suite]
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14 novembre 2015

La Lettre du Kremlin (The Kremlin Letter) (1970) de John Huston

Nous voilà en pleine guerre froide dans un bon vieux film d'espionnage très finaud entre Ricains et Ruskofs, un genre d'anti-James Bond en quelque sorte : pas de gadgets, pas de coups d'éclat à la con, pas de surexplications prémâchées. Huston s'appuie sur un scénar relativement audacieux en faisant cent pour cent confiance en la patience de son spectateur ; ce dernier assiste à certains événements sans savoir toujours quels en sont les tenants et les aboutissants mais la séquence suivante, par le biais de discussions, l'éclaire... [Lire la suite]
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23 avril 2015

Reflets dans un Oeil d'or (Reflections in a Golden Eye) de John Huston - 1967

Encore un immense film à mettre sur le compte du bon John, qui arrive à déjouer l'écueil principal de son scénario (la psychologie) pour livrer le film le plus troublant, ambigu et charnel de sa carrière. Huis-clos à ciel ouvert dans un fort de Georgie : en surface tout est lisse, balades à cheval, rires de femmes, gentils ramis au coin du feu, discipline stricte entre militaires... et pourtant, tout paraît dès le départ littéralement hanté. Sous le vernis clinquant de la surface (l'or du titre est symbolisé par la photo hyper-casse... [Lire la suite]
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