13 octobre 2021

Guermantes de Christophe Honoré - 2021

Après le film masqué (Tralala), voilà le film empêché : à défaut d'autre chose, le covid aura au moins permis à certains cinéastes de bousculer leurs conventions. Guermantes est un curieux projet : alors qu'il répète une pièce autour du roman de Proust, Le côté de Guermantes, avec les comédiens du Français, Honoré se voit contraint d'annuler le spectacle pour cause de pandémie. Il décide donc de transformer cette catastrophe en quelque chose d'artistique, en l’occurrence ce film qui, par-delà les répétitions autour de la pièce,... [Lire la suite]
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15 novembre 2019

Chambre 212 de Christophe Honoré - 2019

Toujours un peu craintif quand je vais voir un Christophe Honoré, j'en ressors à peu près toujours dans le même état : à la fois charmé par l'originalité du ton, par sa façon de nous surprendre sans cesse, de se renouveler et de nous faire pénétrer sans ambages dans son univers très personnel, et agacé par son côté parisien chic, par sa superficialité. Même sentiment avec ce Chambre 212, qui a au moins ceci de différent avec les dernières productions du bougre qu'il est léger et drôle, poétique et sentimental, là où il tombait... [Lire la suite]
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17 mai 2018

Plaire, Aimer et courir vite de Christophe Honoré - 2018

Christophe Honoré a bien dû comprendre que ses expérimentations récentes (le très beau Les Malheurs de Sophie, l'honorable Métamorphoses) le conduisaient vers un échec commercial retentissant, malgré leur grande personnalité. Le voilà donc qui revient sur les sentiers beaucoup plus rassurants du film générationnel parisien, genre qui lui valut jadis les honneurs et qu'il sait filmer les yeux fermés. Plaire, Aimer et courir vite, c'est Les Chansons d'amour sans les chansons : ça en a la légèreté, la grâce, et ça en a également... [Lire la suite]
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21 octobre 2016

Les Malheurs de Sophie de Christophe Honoré - 2016

Un film bien bancal que celui-là, qui vous fait passer tour à tour de l'indifférence à l'admiration, de l'ennui à l'émerveillement. C'est au finish que Honoré parvient à nous toucher, et finalement ça fait du bien de se trouver face à un cinéma subtil et maladroit, qui se cherche autant qu'il se trouve, à l'heure où l'efficacité est de mise. Voilà deux fois que Honoré recherche l'impureté et une certaine forme d'amateurisme (après l'âpre Métamorphoses), en tout cas à se mettre en danger, et rien que pour ça la vision des Malheurs de... [Lire la suite]
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06 mai 2015

Métamorphoses de Christophe Honoré - 2014

Honoré dispose d'une part d'une autoroute, d'autre part de lycéens tout nus, c'est donc logiquement qu'il décide d'adapter les Métamorphoses d'Ovide, j'aurais eu le même réflexe. Comme en plus il a du revoir récemment Les Amours d'Astrée et de Céladon de Rohmer, son style est tout trouvé : nous serons dans la naïveté délicieusement littéraire de la jeunesse lettrée, dans le mélange subtil entre mythologie antique et modernité proclamée. Malgré le peu de moyens et le temps de tournage de toute évidence restreint, on ne peut... [Lire la suite]
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25 janvier 2012

Les Bien-aimés (2011) de Christophe Honoré

J'ai rarement été très tendre avec le gars Honoré. J'ai peur de ne pas l'être plus. Dieu que ces cent-trente cinq minutes m'ont paru longues, espérant jusqu'au bout que le film aurait quelques petites séquences étincelantes : en vain - au contraire même, le film tombe peu à peu dans une atmosphère mortifère, comme si nos pauvres personnages étaient à l'unisson tous mal-aimés... La pimpante Ludivine Sagnier avait pourtant permis au film de partir au quart de tour ; malheureusement dès la première chanson, on prend un petit coup de... [Lire la suite]
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15 août 2011

Homme au Bain de Christophe Honoré - 2010

Ca n'engage que moi mais je trouve qu'on ne parle pas assez de garçons qui s'enculent sur ce blog. Je viens donc de visionner LE film sur le sujet, puisque Homme au Bain se résume à peu près à ça. Le gars Shang dirait : "Pour une fois qu'Honoré ne regarde pas que son nombril", et c'est vrai : il regarde son anus pour le coup, en tout cas celui de son "acteur", François Sagat (qui n'est pas l'auteur de Bonjour Tristesse). Celui-ci est doté d'un corps que même Schwartzy trouverait too much ; mais c'est surtout son cul, donc, qui fait... [Lire la suite]
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17 avril 2010

Non ma Fille, Tu n'iras pas danser de Christophe Honoré - 2009

J'ai dû passer à côté de quelque chose, mais pour ce coup-là Honoré m'a franchement désolé, ce qui fait deux fois en comptant sa pauvre mise en scène de Victor Hugo cet été. En s'exilant en Bretagne, il livre son film le plus parisianiste et ajoute de l'eau au moulin de ses détracteurs : cette fois, oui, Honoré apparaît bel et bien comme un bobo gâté qui tombe dans les pires travers du cinéma psychologisant à la mords-moi-le-noeud, chose qu'il avait su miraculeusement éviter jusqu'ici. Le gars veut déranger, c'est sûr. C'est... [Lire la suite]
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03 mai 2009

La belle Personne de Christophe Honoré - 2008

Ca devient une habitude : le premier tiers de tous les films de Christophe Honoré est naze, je ne sais pas pourquoi, trop de difficultés à installer ses ambiances, ou tendance génante à toujours situer ses histoires dans le monde intello-lisse des grands quartiers parisiens. En tout cas, La belle Personne ne faillit pas à la règle : dans les premières bobines, on est choqué par ces personnages clicheteux de jeunes gens bien élevés et propres sur eux, dont les seuls soucis sont d'ordre sentimental, d'autant que le travail sur le son... [Lire la suite]
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29 avril 2008

Les Chansons d'Amour de Christophe Honoré - 2007

Voilà le genre de film qui doit révulser le brillant auteur de Mémoires d'un Apathique, puisque il fait indéniablement partie du genre CFI (Cinéma français Intimiste), avec tout ce que ça comporte d'acteurs qui font la gueule, de dialogues à rallonge dans les cuisines, et de marivaudage tortueux. Et c'est vrai que je peux parfaitement comprendre que Les Chansons d'Amour énerve : il est l'archétype du film bobo, intellectuel et raffiné, cultivé et parisien. Et encore une fois, après Dans Paris, Honoré ne sait pas démarrer son film, le... [Lire la suite]
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