GAN Bi

Voilà un bail qu'on n'avait pas eu de nouvelles de l'ami Bi Gan, il nous revient avec ce court-métrage sélectionné à Cannes : un conte bien mignon où un chat, après avoir croisé un épouvantail, va rencontrer trois personnes (un robot en panne, une amnésique en train, un diable de magicien lynchien (il fonctionne en arrière)), trois personnages dont les offrandes hérissent plus ou moins le point de notre félin avant une ultime rencontre tout aussi courte sur pattes. L'occasion pour Bi Gan de nous montrer dès l'ouverture son sens du... [Lire la suite]

On explore la courte filmo de Bi Gan avec cette œuvre de 15 minutes, un "travail" apparemment de fin d'étude. Il est question d'une sorte de petit voyou (voleur et bientôt meurtrier) qui, après avoir fui la police, se retrouve dans la voiture puis dans l'appart du gars qu'on avait découvert au début du film. Comme d'hab chez Gan, tout n'est pas clair comme de l'eau de roche ; une chose est sûr c'est que ce petit voyou, adepte de karaoké, n'est pas du genre à trop tergiversé puisque, dans une rue sombre, il réglera son compte à ce... [Lire la suite]

Le cinéma chinois retrouve toute sa verve en ce début d'année 2019 : après Hu Bo, film unique dans tous les sens du terme, Bi Gan nous revient avec un second film qui tient toutes ses promesses, à la fois délicieusement envoutant et d'une audace folle ; il faut s'accrocher, je ne dis pas, notamment dans la première heure, Bi usant des flash-backs avec la même dextérité qu'un Wong Kar-wai grande époque. Le fil rouge est pourtant assez simple (surtout une fois qu'on a relu le scénario, je dis pas) : un certain Hongwu a connu il y a... [Lire la suite]

Exploration en amont de l'œuvre de Bi Gan (deux longs-métrages fracassants, disons-le, et ce n'est pas que le sinophile qui parle) avec ce premier court-métrage. Un poète, un chanteur (en tout cas aspirant chanteur) dont on suit le parcours jusqu'à un mystérieux morceau de bois sculpté censé renfermer un diamant (d'après ce que j'ai compris, hein...). Et au milieu, coule une rivière, et un meurtre (le chanteur vivant apparemment, comme il l’avoue, de petits expédients). En voix off, un poème dont on capte plus le rythme et le côté... [Lire la suite]

J'attendais impatiemment ce premier film de Bi Gan et je dois reconnaître que le résultat est aussi déroutant (certains, les plus polis, traduiront par un peu longuet, d'autres y verront une allusion à la finesse du scénario qui livre des informations de façon parcellaire) qu'envoûtant (la clé de voûte de l'ensemble étant un plan-séquence (pur jus) d'une quarantaine de minutes qui est indéniablement ce que j'ai vu de plus beau et de plus ambitieux, formellement, depuis longtemps). On suit donc les traces d'un homme, pour faire bref,... [Lire la suite]