16 novembre 2018

8 ½ (1963) de Federico Fellini

Difficile comme cela de faire un court billet sur cette oeuvre de Fellini sans passer à côté de 3000 petites choses, j'aurais mieux fait d'enregistrer le felliniste Francesco Rimini dit Julien lors de la conversation que l'on vient d'avoir sur le film, mais bon ne nous défilons point. La première chose par laquelle je reste totalement subjugué, c'est la façon qu'a Fellini de mettre de la vie dans chaque plan (les entrées et les sorties des personnages lors de chaque scène révèlent une mise en scène démentielle) et par son art de... [Lire la suite]
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27 septembre 2009

Intervista de Federico Fellini - 1987

Il est vrai que tous les films de Fellini sont des hommages au cinéma ; mais Intervista est quand même le must en la matière : on y voit une déclaration d'amour immense du maestro à son art, si bien qu'on regrette presque qu'il ait encore fait après ce testament un autre film (mauvais par ailleurs). On aurait aimé qu'il termine sur ce panache-là, dans cette douceur et cette nostalgie bouleversantes, et qu'il signe avec Intervista son adieu définitif au métier. Federico fait feu de tout bois dans ce tableau barriolé et énorme de ses... [Lire la suite]
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10 septembre 2009

Satyricon (Fellini Satyricon) (1969) de Federico Fellini

Avouons-le sans avoir honte, le Satyricon m'a copieusement ennuyé, à un point que je n'aurais d'ailleurs jamais soupçonné quant à un film de Fellini. Ce défilé de tronches rigolardes et de décors grandioses mais sans âmes n'a pas provoqué en moi une once d'émotion. Je m'en excuse notamment d'avance auprès de ceux pour qui ce film est visuellement une référence, j'ai pour ma part très rapidement perdu le fil dans cette suite de saynètes avec, certes, "queue (ramollie) et têtes (hilardes)" mais où la mise en scène hénaurme... [Lire la suite]
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08 avril 2009

Ginger et Fred (Ginger e Fred) (1986) de Federico Fellini

Federico Fellini sent bien que le monde part en sucette et signe une oeuvre en forme de véritable hymne à la stupidité de l'ogre télévision et l'omniprésence des annonceurs dans le domaine de l'agro-alimentaire. La société de consommation porte bien son nom, y'a pas à tortiller. Placards publicitaires énormissimes qui s'étalent en ville, gigantesque pied de cochon pendu au toit de la gare, pasta géantes et moult cochonnailles que vantent des femmes aux poitrines opulentes et à la bouche carnassière, tout cela pue le mauvais goût,... [Lire la suite]
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07 avril 2009

I Vitelloni de Federico Fellini - 1953

Voilà le chef-d'oeuvre de la première période de la production fellinienne. I Vitelloni est la quintessence de son cinéma, toujours à cheval entre la farce la plus triviale et le mélodrame, entre le réalisme et l'onirisme. Comme le fait judicieusement remarquer maître Jean Collet dans la présentation du film, impossible de résumer un film de Fellini : c'est une somme de débuts de trames, de portraits épars plus ou moins fouillés, qui ne font jamais une trame dans son ensemble. Ce film est complètement dans cette veine : on y suit les... [Lire la suite]
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16 janvier 2009

La Voce della Luna de Federico Fellini - 1990

Le dernier film de Federico est à peu près une catastrophe. On est même tout tristes de constater comment, en ses vieux jours, son système se met subitement à tourner en rond : le gars pédale méchamment dans la semoule, se contentant de remettre en scène ses éternels plans remplis de figurants et ses délires visuels, mais sans profondeur, sans envie, sans nécessité. Abandonnant toute trame cette fois-ci (virage déjà amorcé avec les bien plus beaux Ginger et Fred et Intervista), il se contente d'un voyage à travers ses motifs et ses... [Lire la suite]
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05 janvier 2009

Le Cheik blanc (Lo Sceicco bianco) de Federico Fellini - 1952

A cette époque des premiers films, Fellini était encore très versé dans la peinture sociale, et regardait ses contemporains avec une ironie tendre très jolie à voir. Le Cheik Blanc, c'est tout à fait ça : c'est caustique, très critique, avec déjà un bon vieux sarcasme vis-à-vis de la petite bourgeoisie, de la religion, de la famille, du mariage, et autres institutions... mais c'est aussi tellement tendre et juste qu'on pardonne au gamin Federico tous ses gros mots : ils sont dits avec tant de douceur. Un brave provincial, looser... [Lire la suite]
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28 décembre 2008

La Cité des Femmes (La Città delle donne) (1980) de Federico Fellini

Les femmes, éternelles créatures de rêves qui hantent l'univers cauchemardesque de Fellini. On ne sait finalement rarement sur quel pied danser à la vision de ce film, le "pauvre" Mastroianni se retrouvant victime de ses propres obsessions mais toujours prêt à continuer, à explorer ses propres fantasmes... Composé de plusieurs tableaux un peu inégaux, on plonge tout de même dans le monde du maestro avec un plaisir gourmand, ne sachant jamais vraiment ce qui va surgir au coin d'un bois, d'un décor grandiose, ou ce qui se... [Lire la suite]
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11 décembre 2008

Bloc-notes d'un Cinéaste (Block-notes di un Regista) de Federico Fellini - 1969

Voilà un moyen-métrage documentaire bien représentatif de l'univers du maestro : foutraque, populo à mort et assez rigolo. Peut-être un peu trop foutraque cela dit, puisque ça part dans tous les sens, depuis le simple enregistrement des atmosphères nocturnes de Rome jusqu'aux délires baroques. Ceci dit, c'est un petit film intéressant, qui résume bien les obsessions de Federico, tout en saluant gentiment ses collaborateurs éternels (Masina, Mastroianni, et toutes ces gueules impossibles croisées dans ses films). Block-notes di un... [Lire la suite]
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22 août 2008

La Strada de Federico Fellini - 1954

La Strada devrait marquer la jeunesse de n'importe quel spectateur doté d'un minimum de mouvements cardiaques. Impossible de rester de marbre devant cette petite histoire touchante comme tout, d'une poésie minuscule renversante. Le film, même vu par le solide adulte barraqué que je suis devenu, fait toujours son petit effet, et renvoie avec sensibilité aux émotions d'antan : on pleure, on rigole, on tremble pour la pauvre Gelsomina, un peu comme à un de ces jolis romans à la Dickens. Fellini file son histoire avec un immense talent... [Lire la suite]
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