04 mars 2023

Le Jardin des Finzi Contini (Il giardino dei Finzi Contini) (1970) de Vittorio de Sica

"C'était un très grand jardinQui sentait mauvais les temps mussoliniens..." On est dans la tragédie historique - la montée du fascisme en Italie à la fin des années 30 -, dans la tragédie intime - la fin forcément dramatique d'un premier amour - mais un charme fou traverse de bout en bout ce film de De Sica aux allures de récit modianesque transalpin. Il y a un doberman, gardien du temple, un bon vieux toutou gardien de ce jardin de Finzi Contini qui voit défiler les jupettes blanches et les pantalons blancs de jeunes joueurs... [Lire la suite]
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08 septembre 2021

La Ciociara de Vittorio de Sica - 1960

Hommage à Bébel et petit passage fort dans un film méconnu de de Sica, on fait d'une pierre deux coups avec ce mélodrame très touchant, qui s'intéresse aux réfugiés italiens fuyant Rome sous la pression des frappes aériennes alors que la guerre commence à tourner en faveur des Alliés. On s'attache particulièrement au sort de Cesira (Sophia Loren) et de sa fille Rosetta, qui décident de prendre la route pour regagner leur petit village natal. A leurs trousses, c'est tout un petit peuple exilé qu'on regarde, gens simples mais pleins... [Lire la suite]
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31 janvier 2019

Miracle à Milan (Miracolo a Milano) (1951) de Vittorio De Sica

Miracle à Milan : petite merveille de l'optimisme forcené ou petite mièvrerie vieillo-réaliste ? Je pense que l'ami Gols (que je fréquente, aussi, parfois) pencherait pour la seconde option, et je dois dire, honte à lui, que je ne serais pas loin sur ce coup de lui emboîter le pas. Comment, s'attaquer à De Sica, au grand Vittorio De Sica ? E perché no, après tout. Après un début ultra néo-réaliste avec un bébé qui naît dans un chou (ah la bonne blague) et l'épisode ultra-breliste du gamin, simple petite figure en noir, suivant,... [Lire la suite]
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27 mars 2012

Le Voleur de bicyclette (Ladri di biciclette) de Vittorio de Sica - 1948

Pas la peine de résister : vous ressortirez de ce film en beuglant comme un veau. Partant du principe (viable) que la vie est une chienne et que les plus cools sont les premiers à morfler, De Sica nous sort un mélodrame social qui ferait pleurer Claude Guéant. On connaît tous le bazar : un pauvre chômeur se fait piquer le vélo qui lui est obligatoire pour conserver son taff ; accompagné de son trognon de fiston, il sillonne Roma pour tenter de remettre la main dessus, mais on sent bien que c'est peine perdue, et qu'on va pas... [Lire la suite]
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30 mars 2010

Mariage à l'italienne (Matrimonio all'italiana) (1964) de Vittorio De Sica

Toujours un vrai régal de retrouver ces films où les acteurs se retrouvaient "au centre de l'histoire", surtout quand, en la matière, il s'agit d'un Mastroianni aussi à l'aise dans la comédie, les coups de sang que pour faire passer l'émotion et une Sophia Loren incandescente, qu'elle joue les femmes-enfants (elle ose, à la trentaine, lors d'une courte scène, incarner une jeune fille de... 17 printemps), les prostiputes (habillée de haut en bas en... bas, Catwoman peut aller se rhabiller) ou les femmes mûres... [Lire la suite]
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04 septembre 2007

Station Terminus (Stazione Termini) (1953) de Vittorio De Sica

La gare de Rome, une Américaine (Jennifer Jones, bien sans délire de la foule) quitte le beau Montgomery Clift pour s'en aller rejoindre son mari aux U.S... Elle voulait partir en catimini mais son beau vient la rejoindre pour passer une ultime heure sur les quais. On aurait bien voulu l'aimer ce film - c'est De Sica tout de même, des dialogues du Truman Capote, il flotte dans l'air un sentiment de romance impossible, c'est l'Italie... - et pis c'est marrant mais le film reste justement au niveau... des quais. Ils ont beau... [Lire la suite]
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12 janvier 2007

Sciuscià (1946) de Vittorio De Sica

L’un des films fondateurs du néo-réalisme italien auquel Truffaut n’a sûrement pas été insensible en son temps. Deux chtits cireurs de pompes (L’Italie, lors de la deuxième guerre mondiale est sous le contrôle des soldats américains qui s’appellent tous Joe) partagent la même passion, celle de faire du cheval ; outre le fait de passer leur journée les mains dans le cirage, ils n’hésitent pas à commettre quelques petits larcins, comme celui de vendre des couvertures américaines volées. Seulement, pris dans un traquenard,... [Lire la suite]
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03 octobre 2006

Umberto D. (1952) de Vittorio De Sica

Déjà un type qui se fait tirer son vélo, cela provoque en moi un ravage lacrymal, alors un vieux qui cherche son chien puis qui essaie de l'abandonner, forcément, c'était aller  au carnage. Mais je fus stoïque, levant la tête plusieurs fois pour faire rentrer les larmes à l'intérieur, et jetant un coup d'oeil sur Proutouie à chaque envolée de violons pour me dire "putain, c'est du cinéma, c'est du cinéma"!!! J'avais beau avoir vu de longs extraits de ce film dans l'analyse de Scorsese sur le cinéma italien, De Sica m'a... [Lire la suite]
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21 mai 2006

Les Enfants nous regardent (1944) (I bambini ci guardano) de Vittorio De Sica

Réalisé en 1944, ce film est peut-être moins miraculeux que Le Voleur de bicyclette (un summum, certes), mais prouve une fois de plus la magie de De Sica à diriger un enfant (Seuls Truffaut et Doillon peuvent prétendre au même tact et à la même justesse). A chaque fois qu'il dit "Pa-pa" ou "Ma-ma", il serait capable de faire pleurer un cactus. Sous les yeux de l'enfant donc, un couple se déchire, la mère partant, revenant puis se refaisant la malle. Témoin impuissant de cette valse des adultes, De Sica nous... [Lire la suite]
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