17 février 2022

Saint Laurent (2014) de Bertrand Bonello

On aime Bonello et l’on se doit donc d’aimer tous les films de Bonello. Attention, on n’est pas dans les Inrocks mais sur Shangols - je sais que certains l’avaient déjà remarqué mais quand même. Je ne dis pas que l’on n’a pas un certain a priori positif, non… La preuve, on est plus prompt à se mater la version de Bonello que celle de Lespert, genre. Dès le départ, on est d’ailleurs assez satisfait de ce choix, vite charmé par le soin esthétique donné à la chose. Gaspard Ulliel s’est fait coudre les lunettes de Yves sur son faciès,... [Lire la suite]
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23 octobre 2019

Zombi Child (2019) de Bertrand Bonello

Toujours titillant et original le Bonello qui ose ici une histoire en parallèle entre le vaudou haïtien (cette présence de zombis - attention, des vrais, pas des ersatz jacksoniens - sur l'île est tout de même inquiétante, non ?) et la petite vie d'un lycée (napoléonien et parisien) de jeunes filles bien sous tous rapports. Les mots clés de l'histoire semblent être proférés par les enseignants, en particulier le prof d'histoire, qui débute le film avec une petite réflexion sur l'idée de révolution, de liberté et de libéralisme... [Lire la suite]
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09 novembre 2017

Nocturama (2016) de Bertrand Bonello

Bonello revient en forme avec ce Nocturama toujours aussi somptueux au niveau de la forme (fluidité absolue du "filmage" et limpidité du montage - le côté rama comme dans panorama et panoramique) et sans doute un peu plus obscur sur le fond ou en tout cas moins évident à déchiffrer (l'aspect noctu). Le film pourrait aisément être divisé en trois parties : la mise en place des bombes (une jeunesse en action capable avec une précision d'horloger d'atteindre ses buts), le retranchement dans le grand magasin (errance de nos jeunes... [Lire la suite]
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15 janvier 2013

L'Apollonide - Souvenirs de la Maison close (2011) de Bertrand Bonello

" On est dans une maison close, la liberté c'est dehors, c'est pas ici." On pénètre dans cette maison close avec le sentiment d'entrer dans un monde secret, coupé du dehors, comme étouffé par les lourdes tentures, un monde dont les couloirs sombres ne sont pas ceux d'In the Mood for Love mais plutôt d'In the Mood for Sadness. Ambiance mortifère qui frôle parfois l'horreur absolue - la scène initiale, qui revient comme un leitmotiv, de cette femme qui se fait défigurer, la prostituée atteinte par la syphilis qui va mourir au... [Lire la suite]
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16 mai 2011

Cindy, the Doll is mine (2005) de Bertrand Bonello

Chose promise, chose vue, comme dirait Hugo (je fais dans le spirituel today). On devrait plus souvent écouter les suggestions de nos amis blogueurs qui font plus que nous rendre la monnaie de notre texte. Je ne m'étais jamais penché sur ce court de Bonello (cinéaste dont j'avoue avoir parfois un peu de mal à suivre les méandres de la pensée...) et je me suis tranquillement pris ma petite baffe en un peu plus de dix minutes chrono (ami Tororo que bien bas je salue, vous m'avez pris au dépourvu). Pas grand chose à raconter a... [Lire la suite]
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30 juillet 2010

De la Guerre (2008) de Bertrand Bonello

Bonello est un cinéaste à part et on aurait tort de s'en plaindre. Rares sont les films dans lesquels on entre avec une telle facilité, sans savoir absolument vers quoi ils vont nous mener. L'ouverture de cette oeuvre est en cela exemplaire : Mathieu Amalric - dit Bertrand, forcément serait-on presque tenté de dire - est un réalisateur que l'on sent dès le départ "fatigué" - le prononcer avec l'accent de Renaud époque "pré-formolisé" - qui décide de passer la nuit dans un magasin d'articles funéraires. Tenté par un cercueil, il s'y... [Lire la suite]
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01 juillet 2007

Tiresia de Bertrand Bonello - 2003

Film âpre et difficile que ce Tiresia, qui ferait passer les films de Dreyer pour des clips disco. Agacé ou fasciné, je ne sais pas encore très bien où me placer vis-à-vis de ce cinéma expérimental, opaque, issu d'une école de l'austérité et de l'exigence. En reprenant le mythe de Tiresias, et en l'adaptant de façon vraiment intelligente, Bonello convainc pleinement : du trouble sexuel du héros jusqu'à sa révélation en oracle, le film se partage en deux parties clairement délimitées. La première est la plus rude, la plus violente :... [Lire la suite]
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