09 février 2018

Le dernier Tango à Paris (Ultimo tango a Parigi) de Bernardo Bertolucci - 1972

Le slogan pro-mai 68 de Bernardo Bertolucci prend la forme d'un film brûlant, qui parle du changement de société et de style par les corps et le sexe. On connaît pire comme vision. Alors, oui, Le dernier Tango à Paris a vieilli un peu, est plein de défauts et de kitscheries, est parfois poseur et ennuyeux ; mais on ne peut qu'admirer l'audace de Bernardo à l'époque, et son abord franc des fantasmes cachés de la société de l'époque : le film a choqué, a fait parler, a fait se hérisser les poils, mais gageons qu'il a aussi déplacé un... [Lire la suite]
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19 septembre 2013

Moi et Toi (Eo e ti) (2013) de Bernardo Bertolucci

Il revient, le Bernardo, avec cette petite chose intime en sous-sol (ou en sofa - c'est selon) sur deux petits jeunes un peu perdus : on pourrait facilement voir au début du film, derrière le personnage de ce psy sur son fauteuil roulant, un Bertolucci toujours avide de cerner, de comprendre cette jeunesse folle quelles que soient les décennies. Soit cette fois-ci à ma droite un ado acnéique mal dégrossi et ultra solitaire ; à ma gauche une jeune fille un poil délurée, au visage mangé par les grains de beauté, qui, après avoir... [Lire la suite]
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21 novembre 2008

La Luna (1979) de Bernardo Bertolucci

Il serait certes un peu facile - et un peu vain, oui, sans doute - de dire que La Luna est chiant comme la pluie, mais franchement, même après avoir écouté  l'interview de Bertolucci, sur le dvd, au sujet de ce film, j'avoue avoir un peu de mal à me passionner pour cette oeuvre. Pour faire court, on pourrait résumer la trame en quelques phrases : à la suite de la mort de son beau-père, un jeune Américain accompagne sa mère, grande chanteuse d'opéra, en Italie. Le gamin ne tarde point à errer dans les rues de Rome et semble... [Lire la suite]
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10 novembre 2008

Partner de Bernardo Bertolucci - 1968

Bertolucci tente de faire son Godard à lui, et se plante gravement dans ce happening fumeux. On ne comprend franchement rien, ce qui pourrait n'être pas grave si le cinéaste ne se gargarisait de cet intellectualisme ronflant qui l'isole dans sa bulle. C'est tout à son honneur de vouloir faire exploser les formes, dans une réflexion sur les rapports entre public et spectacle, sur la faillite de l'engagement et sur la puissance dommageable de l'héritage culturel ; mais le film part bien trop en vrille pour convaincre de quoi que ce... [Lire la suite]
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18 octobre 2008

La Commare Secca (1962) de Bernardo Bertolucci

Premier film réalisé à l'âge de 21 ans (ça laisse rêveur) du Bernardo sur un sujet original de Pasolini dont il fut l'assistant juste l'année d'avant sur son premier film. 5 jeunes sont questionnés par la police qui enquête sur le meurtre d'une prostituée; si ce qu'ils disent n'est jamais vraiment en accord avec ce que l'on voit, c'est que chacun a un petit quelque chose à se reprocher (vols, draguage intempestif de jeunes filles...) Ce qui intéressait Bertolucci d'après l'interview qu'il a donnée en 2003, c'était surtout de filmer... [Lire la suite]
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05 mai 2008

La Tragédie d'un Homme ridicule (La Tragedia di un uomo ridicolo) (1981) de Bernardo Bertolucci

Un "mystère mystérieux", voilà une belle définition par Bertolucci himself de son propre film qui semble traduire pour lui toute l'opacité de la vie politique de l'Italie de la fin des années 70. Le film demeure résolument énigmatique, un genre de "Buñuel réaliste", qui plonge le spectateur dans une multiplicité de doutes, un spectateur qui ne peut toujours parvenir à cerner tous les tenants et les aboutissants de l'histoire. Bertolucci est conscient de cette "punition" qu'il inflige au spectateur qui... [Lire la suite]
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23 août 2007

1900 (Novecento) de Bernardo Bertolucci - 1976

Comme quoi c'est possible de faire une grande fresque académique ou une saga énorme en gardant un ton personnel. 1900 est tout simplement incroyable, monstrueux et intime en même temps, vaste et mégalo comme c'est pas permis en même temps qu'hyper-sensible et précis. A ce niveau-là d'équilibre entre énorme production et précision de trait, je ne vois que Once Upon a Time in America ou Les Damnés, c'est dire... Attention : Bertolucci ne parvient pas tout à fait au niveau des deux films précédemment cités. Bien qu'il tente le coup,... [Lire la suite]
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09 janvier 2007

Innocents (The Dreamers) de Bernardo Bertolucci - 2003

J'avoue que je suis pas mal partagé sur ce Bertolucci : d'un côté on a affaire à un film on ne peut plus sincère, assez charmant dans sa naïveté, et cinéphilique dans le bon sens du terme ; d'un autre côté, la plupart des scènes sont d'un ridicule achevé, et tout ça sent la ringardise à mort... Côté positif, donc : Bertolucci se permet un quasi-remake de son fameux Dernier Tango à Paris, duquel, il faut l'avouer, il n'est jamais vraiment sorti. Il plonge donc son héros (Michael Pitt, franchement pas mal) dans le Paris de 68, le... [Lire la suite]
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05 décembre 2006

Le Conformiste (Il Conformista) (1970) de Bernardo Bertolucci

Jean-Louis Trintignant est-il un enculé ou un homme comme tout le monde? Le scénario en deux lignes: dans l'Italie fasciste, un homme accepte d'aller à Paris pour supprimer son ancien professeur anti-fasciste; ce dernier -ainsi que sa femme dont il est amoureux -  seront sauvagement assassinés sans même qu'il ait le courage d'intervenir directement. Que cherche-t-il? A se venger d'une mère starbée, d'un père réellement fou, d'un abus sexuel, d'un refoulement sexuel, d'une femme petite bourgeoise bêtasse sur les bords, d'un... [Lire la suite]
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