Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Shangols
REALISATEURS
GODARD Jean-Luc 1 2
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
10 mars 2023

Princesse Mononoké (Mononoke hime) de Hayao Miyazaki - 1997

princesse-mononoke-intro

Il est des classiques qui m'échapperont toujours, et je pense définitivement que les films de Miyazaki en font partie. J'ai essayé plusieurs fois de regarder Princesse Mononoké, mais le sommeil m'est toujours tombé dessus au bout de 10 minutes de visionnage. J'ai aujourd'hui avalé 30 cafés, et je suis enfin arrivé au bout de ces 7h30 de film (temps ressenti), pour en rapporter ce bilan mitigé : je déteste. Attention  je reconnais l'immense savoir-faire du vénérable maître : ses dessins sont joliment colorés, la 3D est magnifique, et le compère est doté d'une imagination pour inventer des monstres impossibles qui force le respect. Il y a quelques créatures gluantes parfaitement rendues, et ce mélange entre des éléments naturels et des éléments fantastiques fonctionne très bien. La forêt imaginée par Miyazaki est en effet peuplée de créatures monstrueuses s'appuyant sur la nature environnante : on aura donc des sangliers monstrueux enveloppés de vers noirâtres, ou des cerfs merveilleux dotés de moult cornes, c'est inventif. Il y a aussi des petits elfes lumineux assez marrants avec leurs têtes mécaniques, et des montures magiques à base d'élans. Bref, on voit que le réalisateur aime les animaux, c'est déjà ça, et qu'il sait d'ailleurs, techniquement, en rendre vraiment les mouvements : le film est très agréable à regarder pour sa technique, et même pour sa mise en scène, souvent assez spectaculaire, alternant des plans d'ensemble d'une belle profondeur de champ avec des gros plans tout aussi beaux.

bc2e80a0-b417-4f8b-bde9-66eeb1e928db

On le sait pourtant : l'ennemi, ce n'est pas l'animal, aussi monstrueux soit-il, mais c'est l'homme. Le monde décrit ici est envahi par la haine : celle des monstres de la forêt, révulsés par l'attitude des humains envers la nature, et celle des hommes, pleins de vanité et d'ambitions, qui se font allègrement la guerre. Dans ce contexte tendu, on suit les aventures d'un prince frappé d'une malédiction (il a été attaqué par un démon), et qui prend la route pour on ne sait trop quoi étant donné qu'il est condamné. En chemin il sauve des villages, rencontre une prêtresse un peu chelou, combat des monstres et rencontre une " ninja féministe" qui va... euh... c'est possible que je me sois tout de même vaguement assoupi. Tout ça est bien joli, mais on n'y comprend goutte. On voit bien que le bazar s'inspire des légendes japonaises, des monstres fabuleux (j'ai oublié le nom) et des légendes enfouies ; et on voit bien également que Miyazaki veut donner à ses légendes un aspect contemporain, en y mêlant des thématiques écologistes, féministes, pacifistes. Mais franchement, l'heroic-fantasy m'en touchant une sans faire frémir l'autre, vous me trouvez aussi épuisé par la vision de la chose qu'après un marathon. Je ne comprends strictement rien aux enjeux de cette quête qui a l'air merveilleuse et palpitante, j'ai envie de claquer tous les personnages un par un, les scènes d'action me paraissent interminables,et je ne peux m'empêcher d'avoir un rictus nerveux quand je vois un sanglier de huit mètres parler dans un langage digne du Seigneur des Anneaux ("Arrière, chevalier, ou tu tâteras de ma colère", genre). Tout ça est d'un sérieux assommant, et si discours il y a, il est tellement naïf et puéril qu'on ne peut qu'être effaré. Pas pour moi, de toute évidence.

OJRRSFTUT7ULL5A3GJMO2RMDYU

Commentaires
Derniers commentaires