Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Shangols
REALISATEURS
GODARD Jean-Luc 1 2
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
16 février 2023

More Things that happened (2007) de David Lynch

vlcsnap-2023-02-17-13h15m47s817

On revient, vous l'aurez compris, sur les petits fonds de tiroirs lynchiens qui nous avaient jusqu'alors échappé. Vous n'avez rien compris à Inland Empire ? Soyez rassuré, ces chutes du film offertes ici ne vont pas subitement vous ouvrir la voie de la compréhension ultime ou celle du cerveau de Lynch. Mais justement, plutôt que de se prendre la tête à essayer de tisser des liens logique dans cet "empire intérieur" complexe, on peut se permettre ici, en toute simplicité, d'apprécier chaque scène uniquement pour ce qu'elle est, pour le trouble qu'elle transmet en raison des paroles énigmatiques échangées (putain d'achat de montre : jamais vu quelque chose d'aussi troublant) ou d'une simple façon de filmer, pour le jeu exceptionnel de ce personnage principal (Laura Dern au top), ou encore pour la tension qu'induit progressivement telle ou telle situation... On n'essaiera point ici de raccrocher les wagons ou de tenter de mettre en éclairage certaines scènes du film : on se contentera de commenter ces deux-trois scènes particulières qui nous donneraient presque envie de nous resservir une louche de cet Inland Empire pour le moins déstabilisant... On évoquera notamment cette capacité chez Lynch, en filmant simplement un personnage au plus près, en laissant la caméra s'immiscer à ses cotés, à rapidement nous mettre sur le qui-vive : qu'un personnage monte des escaliers dans une somptueuse demeure (vide - ou pas) ou qu'un personnage entre dans une pièce (vide celle-ci), on ressent immédiatement cette sorte de paranoïa terrible, alors même que l'on sait que le cinéaste n'est pas un adepte déclaré du jump scare...

vlcsnap-2023-02-17-13h16m10s264

vlcsnap-2023-02-17-13h16m20s574

On pourra aussi ici se régaler de ces longues séquences où Laura Dern, amochée, filmée en gros plan dans le noir, revient sur ses relations avec sa famille, son père, sa sœur, son neveu : ces récits terribles, ces petites anecdotes pathétiques, sont joués avec une telle intensité qu'on oublie totalement qu'on n'assiste là qu'à des petits bouts de films sortis de leur contexte. Dern est franchement admirable par ce magnétisme qu'elle possède et cette façon qu'elle a de nous embarquer dans les emmerdes de sa vie. Elle est franchement électrisante... Lynch bien sûr, transition toute trouvée, une nouvelle fois, nous distille ici quelques scènes dédiées à la "fée électricité", une thématique qui parcourt résolument toute son œuvre. On pourrait enfin parler ici de cette longue scène entre prostiputes, des petits déchirements, des chamailleries, des réconciliations, une séquence qui donne là encore une idée assez précise de cette œuvre lynchienne qui flirte plus souvent qu'à son tour avec le sordide et le glauque. Des boni, quoi, mais qui ne sont pas totalement dénués d'intérêt, dit-il assurément, qu'on aime ou point cet ultime long-métrage labyrinthique du sieur David. More things to come ? Ouh là, j'arrive presque au bout !!! Un concert ?

vlcsnap-2023-02-17-13h16m40s754

Les toiles de David

Commentaires
Derniers commentaires