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11 novembre 2022

The Power of the Dog (2021) de Jane Campion

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On a une certaine tendance à ne pas porter Jane Campion dans nos cœurs sur ce blog. Ce n'est pas avec ce film, pour ma part, que cela va changer... Adaptant un roman "culte" de Savage, Campion transporte son western dans les décors de la Nouvelle Zélande et c'est sûrement là la meilleure idée du film : vaste et morne plaine, soleil orangé descendant sur les blés, nature wild et vaste, il n'y a pas à dire, ça donne l'envie de visiter le coin -plus que de se perdre dans la campagne bourbonnaise, par exemple... Et sinon ? Un scénario ? Il s'agit donc de l'histoire de deux frères, un type placide à l'allure placide (Jesse Plemons et son physique ingrat) et d'une brutasse aux airs hargneux (Benedict Cumberbatch, pas gentil, le gars, il est pas gentil). Celui-là, contre toute attente, se marie avec la blonde qui tient le bar (Kirsten Dunst, à contre-emploi) et la ramène à la maison. Quand ils kennent, Benedict va astiquer la selle de son ami disparu... Pourrait-on voir un petit côté tendancieux dans cet astiquage en règle de la selle ?... On est chez Jane Campion, les métaphores n'ont pas l'habitude d'être particulièrement finaudes... Le trio, va-t-il tout de même finir par s'entendre ? Pensez-vous, Kirsten est de plus en plus malheureuse, comme une pierre qui ne roule plus, devant subir chaque jour le regard hautain de ce frère peu avenant ; elle tombe dans l'alcool... Quand elle fait venir son jeune fils taillé dans une flèche, la situation ne s'arrange guère, la picole, toujours la picole... Mais contre toute attente, le gars Benedict, après s'être foutu un peu de sa gueule, va prendre le fiston sous son aile et lui apprendre les ficelles du horse riding... Le début d'une grande amitié, d'une histoire de cul entre cow-boys ou de rien ?

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Campion joue une nouvelle fois sur nos nerfs : rythme plus lent que la mort, ambiance gaie comme un pinson malade, musique violonneuse sèche, personnages bruts de pomme sans aspérités... Elle nous tient dans cette atmosphère mortifère tout du long en essayant plus ou moins de nous faire croire à un petit début de complicité érotique entre Benedict et le jeune homme : astiquage de selle en duo, transportage (si ça se dit) de pieu avec regard de travers (et enfonçage de pieu tout autant tendancieux ? C'est bien, vous suivez), tressage de corde entre amis (tu aimerais tirer sur ma corde ?...), on bâille comme des Turcs et on attend un putain de sursaut : c'est quand qu'ils vont enfin se rouler des pelles dans la paille plutôt que de jouer les sainte-nitouche gays ? Vous pensez que Campion va nous entraîner jusqu'au bout dans ce sillon et mettre en scène des cow-boys non plus crypto-gays mais, modernité oblige, fourraillant violemment dans les recoins d'étable ? Eh ben, non plus, trop facile, mes petits agneaux !!! Vous n'y êtes point, parce qu'il y aura un twist final, eh oui, aussi subtil qu'une tornade d'ailleurs... Okkkkk... Donc toute cette petite mise en scène et ces ralentis sur la crinière des chevaux pour en arriver à cette chute - clin d'oeil clin d'oeil (se méfier jusqu'au bout des apparences, hum hum) ? La Campion passe, les chiens n'aboient même pas, ils dorment.

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