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17 juin 2022

A Romance of the Western Hills (1910) de D.W. Griffith

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Suite à un deal pour le moins perfide avec l'ami Gols, me voilà de retour sur les terres westerniennes. On est là, dans les terres d'origine, si on peut dire, parce qu'en 1910, le genre n'en était qu'à ses balbutiements. Il est ici question, de façon assez primesautière dans un premier temps, d'une Indienne qui va découvrir notre fabuleuse civilsation - puis sa perfidie. Elle tombe d'abord sur un livre (elle est à l'apache, c'est cadeau) puis sur une famille en visite dans la tribu ; ce petit couple, pas bégueule, décide tout bonnement de l'adopter (on se faisait pas yèche avec la paperasserie à l'époque... Tu veux, frérot, quoi en échange ? Une montre ? Allez, con d'indien, va t'amuser avec la chai(ye)ne). Notre Indienne, toute pimpante, arrive comme bonne dans la baraque (qu'est-ce commanche ce soir ?) et ne tarde pas à rencontrer le neveu. Ni une, ni deux, il tombe amoureux sioux d'elle. Puis la délaisse pour une autre, plus en accord avec son milieu, dirons-nous. L'indienne s'en retourne de par chez elle et va demander vengeance à son ancien béguin - entété, l'Indien n'ira pas par quatre chemins pour faire rendre gorge au blanc-bec...

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Bon les acteurs sont autant indiens que moi (c'est Mary Pickford qui fait la petite sauvage) mais ils ont quand même fière allure dans leur costume vintage. On appréciera surtout, au passage, la délicatesse du bon blanc si bien éduqué (qui va-t-on ramener du zoo ?), son sens de l'opportunisme (t'es une indigène, toi, allez je t'emballe), et sa fidélité... L'Indien est forcément, en comparaison, un peu plus brutal dans sa façon d'agir (d'abord on étrangle l'adversaire, ensuite on l'écoute) mais on ne peut franchement lui donner tort face à tant de goujaterie. Griffith filme tout cela bien à plat : il réussit tout de même à faire des plans relativement clairs et lisibles même lorsque quatre personnages encombrent le plan (l'homme qui tente de faire entendre raison au neveu (et déconne pas avec elle) pendant que la femme tient à distance l'Indienne courroucée (s'il te plaît, reste en dehors de la discussion) : tout cela est limpide sans que Griffith ait à s'emmerder la vie avec trente-six cartons) et dirige ses comédiens avec une certaine fougue (l'Indienne totalement hors d'elle devant ce neveu qui ne manque pas d'air ; et ce dernier laissé quasiment pour mort après sa petite altercation avec l'Indien - oui, il l'a véritablement étranglé, je pense...). Un Indien vaut mieux, tu l'auras - la femme. Belle morale. [one point]

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Go old west, here

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