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9 juin 2022

Lanky, L'Homme à la carabine (Per il gusto di uccidere) de Tonino Valerii - 1966

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Ah mazette, on veut voir tous les westerns de la terre avant de mourir, ok, mais tout de même certains sont plus durs à passer que d'autres. Voici un navet proprement dégueulasse proposé par le pourtant compétent Tonino Valerii, qui réalisait alors son premier film après avoir été le valeureux assistant de Leone. C'est un peu là que ses ennuis commencent : encore complètement prisonnier du maître, il tente de reproduire les recettes de celui-ci ; mais comme il n'a ni le sens du cadre, ni celui du tempo, ni les bons acteurs, ni le feeling, elles deviennent entre ses mains de grosses ficelles bien grasses et perdent toute magie. Il y a tout ce qu'il y avait dans Pour une Poignée de dollars dans Lanky, L'Homme à la carabine ; mais tout semble passé à la moulinette du kitsch, du mauvais goût, du raté. Sur une telle base, on sent bien vite le naufrage arriver ; et il arrive. Tout est raté : des acteurs au-dessous de tout, à commencer par le héros du film, campé par un Craig Hill sans aucun charisme, accompagné d'un défilé d'incompétents notoires en seconds rôles (méchants caricaturaux, jeunes premières interchangeables, comédiens prétexte) ; un scénario incompréhensible, visiblement éclaté au montage : l'histoire casse pas trois pattes à une brebis naine pourtant, mais Valerii s'avère complètement impuissant à la raconter correctement et se perd dans des digressions impossibles qui vous font perdre le fil rouge ; une musique affreuse, une des pires que j'aie pu entendre dans un western-spaghetti ; une mise en scène d'une mollesse étonnante, rythme dans les choux (regardez juste ce premier plan : 2 minutes chrono sur un cow-boy qui traverse l'écran. On commence à piquer du nez), champs/contre-champs au petit bonheur, aucun œil ; des clichés à tous les postes, avec cette histoire complètement pétée de braquages de convois à répétition, de femme du méchant farouche ou de petits vieux témoins extérieurs et rigolards du chaos ; enfin une absence de sensibilité totale dans les scènes-clé : le duel final est une honte de réalisation, dénervée et sans élan, sans invention, sans aucun glamour. Il n'y a que les cadres sur la nature, soutenue par une photo intéressante (Stelvio Massi aux commandes), qui méritent un peu le détour. On s'ennuie ferme et on reste ébaubi par l'indigence de ce film ni fait ni à faire, qui a laissé tout charme au vestiaire. Une daube...

GAL_3

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